Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Présidentielle française

"Content de vous", "petite blague", "calomnie": quand le débat Hollande/Sarkozy s'échauffe

François Hollande et Nicolas Sarkozy, lors de leur débat de l'entre-deux-tours, le 2 mai 2012 à Paris. REUTERS/France 2 Television/Handout 

François Hollande et Nicolas Sarkozy ont haussé le ton à plusieurs reprises mercredi soir, échangeant des répliques acerbes sur l'autosatisfaction et la "petite blague", avant de parler de "mensonge" et de "calomnie".

Contestant réciproquement leurs chiffres -grand classique de ce type de débat-, les deux finalistes de la présidentielle ont décoché des flèches sur un registre plus personnel.

 

"Vous êtes toujours content de vous", a lancé le socialiste au président-candidat: "Quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, vous êtes content. Les Français le sont moins, mais vous, vous êtes content".

"C'est un mensonge", a répondu M. Sarkozy.

 

"Vous êtes très mécontent de vous, j'ai dû me tromper, j'ai dû faire une erreur, donc je me mets à présenter mes excuses", a enchaîné M. Hollande.

"M. Hollande, ce n'est pas le concours de la petite blague", a rétorqué M. Sarkozy, usant d'un surnom dont était jadis affublé le député de Corrèze (M. Petites blagues).

"Non, non, ce n'est pas la blague non plus", a dit le candidat socialiste, refusant catégoriquement d'être "traité de menteur".

 

Un peu plus tard, les deux candidats se sont encore affrontés. "Dans votre volonté de démontrer l'indémontrable, vous mentez!", a lancé M. Sarkozy à son adversaire, à propos de l'impôt sur la fortune, rendant la discussion assez inaudible.

 

"Ah, ça vous reprend?", a rétorqué M. Hollande, "c'est un leitmotiv qui devrait pour moi être insupportable mais qui dans votre bouche finit par être une habitude, vous avez vraiment ce mot à la bouche", et "à force de l'exprimer, ça veut dire que vous avez une propension qui m'apparaît assez grande à commettre ce que vous reprochez à d'autres".

 

Le candidat UMP a enchaîné sur la France qui est "le seul pays d'Europe qui a gardé l'impôt sur la fortune": la réforme de l'ISF "que j'ai faite, je l'ai conduite intégralement, financée par les plus fortunés" et "aller dire qu'il n'y a plus d'impôt sur la fortune, que nous avons fait des cadeaux aux riches, c'est une calomnie, c'est un mensonge!", a-t-il dit, déclenchant un rire de François Hollande. "Ca vous fait rire?", lui a lancé le chef de l'Etat.

Avant que le candidat socialiste rétorque : "Oui, parce que là vous ajoutez maintenant la calomnie au mensonge. Vous n'êtes pas capable de tenir un raisonnement sans être désagréable avec votre interlocuteur. Et après, vous dites que vous êtes un président rassembleur?", s'est étonné le député de Corrèze.

 

"Vous n'acceptez pas l'invective" et "vous, vous pensez que vous pouvez tout me dire? Calomnie, mensonge, c'est sans doute dans votre vocabulaire des compliments que je prends comme tel", a-t-il ajouté.

M. Sarkozy a alors déclaré qu'il n'irait "pas dire ce qu'a dit de vous M. Fabius" ("Franchement, vous imaginez Hollande président de la République ? On rêve!", avait dit l'ex-Premier ministre PS l'an passé, ndlr).

M. Hollande a rétorqué: "Vous avez toujours un socialiste qui vous sert de référence, ça c'est votre méthode, vous avez déjà cité Martine Aubry, maintenant Manuel Valls, Laurent Fabius: est-ce que vous voulez aussi que je vous serve tous les responsables de droite qui ont dit du bien de vous, il y a un certain nombre!"

 

François Hollande et Nicolas Sarkozy ont haussé le ton à plusieurs reprises mercredi soir, échangeant des répliques acerbes sur l'autosatisfaction et la "petite blague", avant de parler de "mensonge" et de "calomnie".
Contestant réciproquement leurs chiffres -grand classique de ce type de débat-, les deux finalistes de la présidentielle ont décoché des flèches sur un registre plus...