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À La Une - Présidentielle

Un 1er mai de campagne en France : Sarkozy et Hollande bataillent autour de la "valeur travail"

Marine Le Pen annonce qu’elle votera blanc au second tour de la présidentielle.

C'est autour de la "valeur travail", que les deux prétendants à l'Elysée, François Hollande (à Nevers) et Nicolas Sarkozy (au Trocadéro à Paris) se sont affrontés, aujourd'hui, lors de leurs discours prononcés à l'occasion de la fête du 1er mai. REUTERS/Philippe Wojazer  et AFP PHOTO / PATRICK KOVARIK

A cinq jours du second tour de la présidentielle farnçaise, Nicolas Sarkozy a promis un "nouveau modèle social" à ses partisans réunis à Paris pour le 1er mai, concurrençant les défilés syndicaux de la fête du travail, célébrée chaque 1er mai.

 

Pour montrer qu'il se soucie aussi des enjeux sociaux, Nicolas Sarkozy a célébré la "valeur travail" au cours d'une "vraie fête du travail", devant des dizaines de milliers de partisans - 200.000 selon son camp - agitant des drapeaux bleu-blanc-rouge place du Trocadéro à Paris.

 

"Je veux un nouveau modèle français qui ne cherchera pas à diminuer le coût du travail en abaissant les salaires. Les salaires sont trop bas", a-t-il estimé, promettant un "Etat entrepreneur".

"Je veux un nouveau modèle français où la réussite ne sera plus regardée avec suspicion mais comme un exemple (...). Nous ne voulons pas de la jalousie, de l'amertume, de la lutte des classes. Nous ne voulons pas du socialisme", a poursuivi Nicolas Sarkozy, qui a poursuivi ses récentes attaques contre les syndicats. "Posez le drapeau rouge et servez la France (...). Votre rôle n'est pas de faire de la politique, votre rôle est de défendre les salariés", a-t-il lancé à l'adresse des syndicats, qui défilaient au même moment à quatre kilomètres de là, sur des mots d'ordre qu'ils disent strictement sociaux : emploi, pouvoir d'achat, lutte contre "le racisme et la xénophobie".

 

Le président sortant est également revenu sur les thèmes de la sécurité, de l'immigration, des frontières et des racines chrétiennes de la France.

 

Largement distancé dans tous les sondages qui donnent son concurrent, le socialiste François Hollande, vainqueur avec 53 à 54% des suffrages dimanche prochain, Nicolas Sarkozy ne peut espérer gagner qu'avec le soutien massif des électeurs d'extrême droite. D’où une radicalisation de son discours ces huit derniers jours.

 

"Nous avons trop d'étrangers sur notre territoire", a encore dit mardi le président-candidat, pour qui la France a "accueilli trop de monde", et qui annonce qu'il divisera par deux le nombre d'immigrés entrant légalement chaque année en France s'il est réélu.

 

Marine Le Pen, arrivée troisième à l'issue du premier tour avec 17,9% des voix et se retrouvant en position d'arbitre  pour le second tour de la présidentielle, a, de son côté, annoncé mardi, sans grande surprise, qu'elle refusait de choisir entre François Hollande "faux espoir" et Nicolas Sarkozy "nouvelle déception".

 

"Dimanche, je voterai blanc", a-t-elle dit, lors de son traditionnel rassemblement pour célébrer Jeanne d'Arc dans le centre de Paris. "Chacun d'entre vous fera son choix en son âme et conscience, selon sa responsabilité. Ceci est votre liberté première de citoyen que j'exerce moi aussi, je n'accorderai donc ni confiance ni mandat à ces deux candidats", a-t-elle poursuivi, appelant implicitement ses partisans à faire comme elle. "Nous avons imposé nos thèmes dans cette élection, nous sommes devenus le centre de gravité de la politique française", s'est-elle aussi réjouie.

 

"Je ne peux pas accepter qu'il y ait ici, en France, une bataille le 1er mai contre le syndicalisme", a déclaré, pour sa part, François Hollande lors d'une cérémonie à Nevers (centre). "Je n'accepterai pas que le candidat sortant s'arroge la valeur travail (...). Nous sommes tous conscients que la valeur travail doit être défendue, promue, considérée", a souligné le candidat socialiste qui s'est posé en "successeur de François Mitterrand", président socialiste de 1981 à 1995.

Une nouvelle fois, il a accusé Nicolas Sarkozy de "céder à cette tentation d'opposer les uns et les autres", d'"agiter le spectre de l'invasion" et de vouloir faire de l'étranger la question principale, "alors que la question principale c'est le chômage, le pouvoir d'achat, la lutte contre les inégalités".

 

Les deux hommes vont s'affronter mercredi soir lors d'un duel télévisé crucial, le seul de la campagne, dans lequel le président sortant place tous ses espoirs de combler son retard.

 

Le débat promet d'être rugueux et les deux protagonistes ont déjà échangé mardi des amabilités par médias interposés. Nicolas Sarkozy, "on lui dit déjà : au revoir", a ainsi ironisé François Hollande, qui a endossé depuis plusieurs jours le costume de président virtuel. "Ce que je sens, c'est qu'il va être déçu, mais je saurais être généreux avec les gens déçus", lui a répondu Nicolas Sarkozy.

 

 

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