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À La Une - Repère

Le bilan présidentiel de Sarkozy en quelques points

Brillamment élu en 2007 après une campagne marquée par les thèmes de la rupture et du volontarisme, Nicolas Sarkozy est en 2012 le président français le plus impopulaire, après un mandat marqué par la crise économique la plus violente depuis un siècle.

La réforme des retraites lancée par Nicolas Sarkozy a donné lieu à des manifestations massives, comme ici à Strasbourg, le 23 septembre 2011. Patrick Herzog/AFP

International


Nicolas Sarkozy a réalisé quelques coups spectaculaires, comme en Libye, où Paris a joué un rôle déterminant dans l'intervention militaire étrangère aux côtés des rebelles, provoquant la chute du régime de Mouammar Kadhafi, ou en Côte d'Ivoire, participant activement à l'éviction de Laurent Gbagbo.

Lors du conflit russo-géorgien d'août 2008, la France, présidente en exercice de l'UE, avait négocié un accord qui a offert une porte de sortie acceptable aux deux parties.

Mais Paris a tardé à prendre la mesure du printemps arabe, notamment en Tunisie.

En Afghanistan, la France s'est enlisée, à l'image des autres puissances présentes, et a avancé la date de retrait de ses troupes à la fin 2013.

Sur le plan européen, le traité de Lisbonne signé en 2007 réforme en profondeur l'architecture institutionnelle de l'UE.

 

Economie

 

A l'automne 2008, Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'UE, est à la manoeuvre pour organiser le sauvetage des banques, avec succès. En 2011, face à la crise de la dette en Europe, il est encore aux avant-postes, mais il y a des désaccords avec l'Allemagne, les marchés sont au bord du chaos, et la situation de la France se détériore.

En dépit des réformes structurelles que Nicolas Sarkozy se targue d'avoir conduites, comme le financement des retraites ou la diminution du nombre des fonctionnaires, la France perd son prestigieux "triple-A" décerné par les agences de notation, une dégradation qui consacre son décrochage vis-à-vis de l'Allemagne.

 

Nicolas Sarkozy s'était engagé en 2007 à ramener à 5% le taux de chômage. Cinq ans et une crise mondiale plus tard, le taux frôle 10% et le chômage des jeunes atteint 22,4%.

Le président-candidat affirme que la France a cependant "mieux résisté" que d'autres. Certes l'Espagne, souvent citée par M. Sarkozy, fait pire avec un chômage supérieur à 23%. Mais la France est dans la moyenne de l'UE (9,9%) et son principal partenaire, l'Allemagne, affiche un enviable 5,8% (Eurostat).

Face aux crises, l'un des principaux slogans de 2007 "travailler plus pour gagner plus" a fait long feu. Les heures supplémentaires ont été facilitées, mais le pouvoir d'achat n'a pas été dopé.

 

Immigration

 

Création d'un ministère "de l'immigration et de l'identité nationale" (absorbé ensuite par l'Intérieur), volonté de substituer à "l'immigration subie" (familiale) "l'immigration choisie" (qualifiée) et expulsions : Nicolas Sarkozy s'est donné tous les moyens pour réduire les flux migratoires sans cependant y parvenir.

Le nombre d'entrées en France est resté stable autour de 200.000 par an entre 2007 et 2011. Les régularisations atteignent 30.000 par an, un chiffre proche du nombre annuel d'expulsions de clandestins, parmi lesquels environ 10.000 Roumains et Bulgares, essentiellement des Roms.

 

Retraite


La fin de la retraite à 60 ans, qui ne figurait pas dans le programme de Nicolas Sarkozy en 2007, a été la réforme la plus marquante et la plus controversée de sa présidence : l'âge légal de départ à la retraite passe de 60 à 62 ans, tandis que l'âge pour toucher une pension sans décote passe de 65 à 67 ans.

Malgré les manifestations monstres organisées dans tout le pays pendant des mois par les syndicats et des sondages montrant un rejet massif de l'opinion, Nicolas Sarkozy n'a pas cédé, invoquant la nécessité de sauver le système de retraite à la française, menacé par le déficit colossal de l'assurance vieillesse.

 

Education


Dans le domaine de l'éducation, la mise en œuvre de l'autonomie des universités a été menée à bien en dépit de fortes résistances, mais la stagnation des budgets de fonctionnement des universités en fin de mandat en a terni l'image.

 

International

Nicolas Sarkozy a réalisé quelques coups spectaculaires, comme en Libye, où Paris a joué un rôle déterminant dans l'intervention militaire étrangère aux côtés des rebelles, provoquant la chute du régime de Mouammar Kadhafi, ou en Côte d'Ivoire, participant activement à l'éviction de Laurent Gbagbo.
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