Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), affilié aux Nations unies, a publié hier son rapport hebdomadaire. Il fait état de « 20 000 réfugiés syriens (au Liban), auxquels le HCR tente d’apporter son assistance, en coopération avec le gouvernement (libanais) et les autorités locales, ainsi que les partenaires libanais et internationaux ». Le document précise que « près de la moitié de ces réfugiés, précisément 9 666 Syriens, sont déjà enregistrés auprès du HCR et du Haut Comité de secours (HCS) (NDLR : instance gouvernementale). Le processus d’enregistrement se poursuit ».
Le rapport décrit en outre la répartition des réfugiés syriens sur le territoire libanais, y compris ceux qui n’ont pas encore été inscrits, « faute de s’entendre sur les mécanismes d’enregistrement avec les autorités concernées ». « La plupart se trouvent dans le Liban-Nord, qui concentre plus de 9 000 réfugiés à Wadi Khaled et 3 000 à Tripoli », souligne-t-il. De même, selon les dernières estimations, 7 500 réfugiés syriens se trouveraient dans la Békaa, « où l’absence du HCS impose de procéder aux enregistrements via les municipalités ». Le rapport signale également « la présence de regroupements restreints de réfugiés à Beyrouth, parmi lesquels 700 ont été enregistrés auprès du HCR ».
S’attardant sur la situation sécuritaire des réfugiés, le rapport souligne que « le décès d’un cameraman libanais à Wadi Khaled et les tirs dirigés contre des villages libanais ont conduit au renforcement de la sécurité dans ces régions ». Dans ce cadre, « le HCR œuvre, avec le département (onusien) de la Sûreté et de la Sécurité, et les autorités libanaises, à délimiter les zones sensibles, qui nécessiteraient le transfert de nos programmes à des lieux plus sûrs », ajoute le document. De même, le HCR discute avec les réfugiés et les sociétés locales de « la possibilité de transférer les familles syriennes dans les régions touchées par les tirs vers d’autres moins exposées aux risques ». Le rapport révèle par ailleurs que « parmi les blessés, 21 ont été soignés dans des hôpitaux libanais ».
Notons qu’un blessé syrien, Khaled R., âgé de 43 ans, a traversé hier la frontière vers le Liban-Nord, à travers un couloir illégal au niveau de Jabal Akroum. La Croix-Rouge libanaise s’est chargée de le transporter ensuite à l’hôpital Notre-Dame de la Paix, à Kobeyate.
Le rapport du HCR mentionne également les aides fournies aux réfugiés. « Près de 300 familles au Liban-Nord (...) et 293 dans la Békaa ont reçu des produits alimentaires et hygiéniques (...), ainsi que des matelas, des couvertures et du mazout, que le HCR a distribués, avec l’aide du Conseil danois pour les réfugiés », explique-t-il.
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Les réfugiés doivent être acceptés et humainement bien traités, comme ils l'ont fait, eux, avec les Libanais du Sud qui s'étaient refugiés chez eux durant l'aventure de 2006.
SAKR LEBNAN
03 h 37, le 14 avril 2012