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Hommage à Félix Wehbé

Félix Wehbé est décédé des suites d’une longue et douloureuse maladie. Il était, de l’avis de tous, un être exceptionnel de bonté, de patience, de discrétion, d’érudition, de finesse, de générosité, de dévouement et d’humanité.
Longtemps il écrivit au quotidien Le Réveil et souvent à La Revue du Liban. Libano-français, ayant vécu sa prime jeunesse au Sénégal, en Afrique, il portait en lui l’amour de ses trois pays reliés surtout par la langue française. Il incarnait parfaitement ce modèle libanais de la synthèse culturelle. Fin analyste et observateur consciencieux, patriote convaincu, il se tenait rigoureusement informé de toute l’actualité tant nationale qu’internationale. Il privilégiait la réflexion profonde et durable sur l’action immédiate et ostentatoire. Il dirigea le club éducatif, sportif et culturel Les Créneaux durant plus d’une décennie.
Il fut le plus affecté lors de sa maladie de ne plus pouvoir lire. Plutôt économe de longs discours inutiles, il vivait à travers ses yeux. Il porta toujours sur la vie un regard lucide et néanmoins bienveillant.
Son long calvaire de plus de cinq ans fut vécu par lui, presque sans plainte, comme un désir fervent de rédemption. Il était animé d’une véritable foi chrétienne intériorisée, tolérante, éthique et désintéressée.
Il laissera derrière lui un grand vide, difficile à combler pour les plus proches. Le fait qu’il soit parti le jour du lundi de Pâques est peut-être une grâce symbolique, qui nous conforte, simples mortels, dans l’espérance de la Résurrection.
 
Bahjat RIZK
Félix Wehbé est décédé des suites d’une longue et douloureuse maladie. Il était, de l’avis de tous, un être exceptionnel de bonté, de patience, de discrétion, d’érudition, de finesse, de générosité, de dévouement et d’humanité. Longtemps il écrivit au quotidien Le Réveil et souvent à La Revue du Liban. Libano-français, ayant vécu sa prime jeunesse au...