Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a notamment présidé à Bkerké l’office divin en présence du président Michel Sleiman et de plusieurs députés et personnalités politiques, dont notamment le président Amine Gemayel, les députés Neemetallah Abi Nasr, Gilberte Zouein, Hekmat Dib, Nagi Gharios, Ibrahim Kanaan, Samer Saadé et Youssef Khalil, les anciens députés Mansour el-Bone, Farid Heykal el-Khazen et Émile Nawfal, les ministres Nazem el-Khoury, Marwan Charbel et Chakib Cortbaoui, et l’ancien ministre Ziyad Baroud.
Dans son homélie, Mgr Raï a commencé par rendre hommage aux efforts déployés par le chef de l’État à plusieurs niveaux et dans différents domaines afin de mener le pays à bon port. Après avoir émis l’espoir que « le Liban et les pays arabes en crise pourront bénéficier d’un climat d’entente et de paix juste et globale », le patriarche maronite a déploré la stagnation qui se manifeste dans le pays aux plans politique, économique et social. S’adressant au président Sleiman, il a déclaré : « Vous œuvrez à détruire les barrières qui entretiennent la division et les dissensions. Vous vous employez à répandre l’esprit de coopération sur base de la citoyenneté et de l’appartenance à une patrie qui a besoin de la contribution de tous ses fils et de toutes ses composantes afin de parvenir au progrès et à la stabilité (...). En tant qu’Église, nous œuvrons avec vous en vue de l’unité du peuple libanais, dans toutes ses composantes et communautés, loin de toute division » (...).
Et Mgr Raï d’ajouter : « La valeur du Liban réside dans son pluralisme culturel, religieux et politique. Cela constitue l’essence de la démocratie fondée sur la coexistence, le respect de la diversité à tous les plans, sur le renforcement des libertés publiques, dont notamment la liberté d’expression et de croyance, ainsi que sur la sauvegarde des droits de l’homme. Nous œuvrons avec vous afin d’éviter que le pays soit entraîné dans la politique des axes et des alliances à l’échelle régionale et internationale, que ce soit aux plans politique, religieux ou communautaire. De par sa composition politique et géographique, le Liban est appelé à rester neutre pour pouvoir être un facteur de paix et de stabilité dans la région, ainsi qu’un lieu de rencontre et de dialogue entre les civilisations et les religions. Nous sommes engagés en faveur des causes de la nation arabe et de la communauté internationale en vue d’aboutir à la paix et la justice, combattre la violence et le terrorisme, et jouer le rôle de pont culturel entre l’Orient et l’Occident. »
Les vœux traditionnels
Par ailleurs, le patriarche Raï a reçu de nombreuses personnalités venues lui exprimer leurs vœux, de même qu’il a reçu plusieurs messages et appels dont notamment du président de la Chambre, Nabih Berry, du Premier ministre, Nagib Mikati, du leader du courant du Futur, Saad Hariri, du patriarche grec-orthodoxe, Mgr Ignace IV Hazim, de Mme Nazek Hariri, de l’ancien ministre Michel Eddé et du commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi.
Il convient d’indiquer que le coordinateur du secrétariat général du 14 Mars, l’ancien ministre Farès Souhaid, avait indiqué samedi qu’il n’assisterait pas à la messe de Pâques à Bkerké « en raison du différend avec le patriarche, concernant la révolution syrienne et le printemps arabe ». Il reste que le président de la commission épiscopale pour les moyens d’information, Mgr Boulos Matar, a démenti l’existence d’un quelconque boycottage de la messe de Pâques célébrée par le patriarche Raï.
Les autres cérémonies
En ce qui concerne les autres cérémonies, le catholicos de Cilicie, Mgr Aram Ier, a célébré la messe de Pâques au cours de laquelle il a prononcé une homélie dans laquelle il a notamment prôné « la justice, la paix, la coexistence, le respect des droits de l’homme, et la compréhension mutuelle qui devrait être le fruit du printemps arabe ». « Nous devons éloigner de nous le spectre de la guerre, de la violence, de l’injustice, a souligné le catholicos Aram Ier. Afin d’atteindre ces objectifs, nous devons œuvrer ensemble, musulmans et chrétiens, car le Moyen-Orient est à nous tous. Les chrétiens ne sont pas des intrus dans cette région, leur présence y est fortement enracinée. Nous aspirons à voir les droits des communautés chrétiennes respectés dans le cadre du bouleversement qui secoue les pays arabes », a conclu Mgr Aram Ier.
Signalons enfin que l’évêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, a célébré la messe de Pâques en la cathédrale Saint-Georges des maronites, dans le centre-ville, en présence notamment des députés Nadim Gemayel, Fouad el-Saad et Élie Aoun, de l’ancien ministre Michel Eddé, président de la Fondation maronite dans le monde, et de l’ancien ministre Sélim Sayegh.
commentaires (5)
Christian, ça c’est ton avis. Ce qui ne m'implique en Rien. Alors donne-le cet avis-là à ce forum mais pas à moi ; et, de grâce, ne me donne pas des "conseils". Garde-les pour toi !
Antoine-Serge KARAMAOUN
09 h 24, le 11 avril 2012