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Réunion d'Istanbul, une "tribune pour les ennemis de la Syrie" selon Damas

Les médias officiels syriens ont dénoncé dimanche la conférence des "Amis de la Syrie" organisée à Istanbul pour débattre des moyens de faire pression sur le régime de Bachar al-Assad, en la qualifiant de "tribune pour les ennemis de la Syrie".

"Seuls les naïfs (...) croient qu'il s'agit d'une conférence amie du peuple syrien", a commenté al-Baas, journal du parti au pouvoir.

"L'appel lancé par (le ministre saoudien des Affaires étrangères) Saoud al-Fayçal pour armer les terroristes, encourager le bain de sang et détruire les infrastructures, fait de cette conférence une tribune pour les ennemis de la Syrie qui discutent de tout, sauf des intérêts des Syriens", a-t-il ajouté.

Le ministre saoudien avait estimé samedi qu'"armer l'opposition était un devoir" car "malheureusement elle ne peut se défendre que par les armes".

"Il s'agit d'une offensive régionale et internationale (...) afin de parvenir à terme à affaiblir la Syrie et à la transformer en une entité semblable à celles soumises à Washington, Paris, Londres et Tel-Aviv", a poursuivi le quotidien.

La télévision publique, qui a diffusé des images de la conférence, s'en est prise violemment aux participants.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip "Erdogan parle des intérêts du peuple syrien et oublie qu'il abrite des terroristes et facilite leurs opérations criminelles en Syrie", lisait-on en bas de l'écran.

"Erdogan parle de justice et oublie le massacre qu'il a commis envers les Kurdes. Il oublie les viols des Syriennes dans les camps turcs" des réfugiés, a poursuivi la télévision.

M. Erdogan, dont le pays est un ancien allié de M. Assad, a estimé à l'ouverture de la réunion que la communauté internationale "n'aura d'autre choix que de soutenir le droit des Syriens à la légitime défense" si le Conseil de sécurité de l'ONU ne réagit pas contre la répression violente de la révolte.

Toutes les personnes interviewées par la télévision publique ont aussi dénoncé la réunion d'Istanbul.

"Quels amis? Ceux-là n'ont d'amis qu'Israël", a dit un jeune homme, alors qu'un autre a qualifié les participants de "traîtres et agents de l'Occident".

"C'est une conférence de complot contre la Syrie", a renchéri un autre.

La télévision s'est également attaquée au Premier ministre qatari Hamad ben Jassem ben Jabr al-Thani. "Hamad parle de solution politique, tout en se targuant avec al-Fayçal de soutenir le terrorisme avec des armes et de l'argent pour tuer le peuple syrien", a-t-elle affirmé en référence au soutien du Qatar et de Ryad à l'idée d'armer les rebelles.

Le régime syrien ne reconnaît pas l'ampleur de la révolte populaire entamée le 15 mars 2011 et attribue les violences, qui ont fait près de 10.000 morts selon une ONG syrienne, à des "terroristes".

Damas dénonce régulièrement des "infiltrations" depuis la Turquie où sont notamment basés les dirigeants de l'Armée syrienne libre (ASL) qui regroupe des militaires dissidents passés à l'opposition.
Les médias officiels syriens ont dénoncé dimanche la conférence des "Amis de la Syrie" organisée à Istanbul pour débattre des moyens de faire pression sur le régime de Bachar al-Assad, en la qualifiant de "tribune pour les ennemis de la Syrie"."Seuls les naïfs (...) croient qu'il s'agit d'une conférence amie du peuple syrien", a commenté al-Baas, journal du parti au pouvoir."L'appel...