Un responsable du ministère de l’Intérieur a annoncé l’envoi lundi dans la région de 300 soldats afin de tenter de ramener le calme. Trois cents autres militaires ont quitté Tripoli mardi pour leur prêter main-forte.
Les combats d’abord localisés autour de l’aéroport, dans les faubourgs de la ville, se sont déplacés vers le centre, où des tireurs embusqués toubous sèment la terreur, a rapporté un combattant local. Les heurts auraient éclaté après la tentative de vol d’une voiture appartenant à un milicien de Sebha par des combattants toubous, a précisé Mousa al-Koni, représentant des Toubous au sein du Conseil national de transition (CNT).
Le chef des Toubous, Issa Abdelmajid Mansour, a dénoncé hier un plan de « nettoyage ethnique » visant sa tribu, brandissant pour la première fois la menace séparatiste. « Nous annonçons la réactivation du Front toubou pour le salut de la Libye (FTSL, mouvement d’opposition sous l’ancien régime) pour protéger les Toubous d’un nettoyage ethnique, et s’il le faut, nous allons demander une intervention internationale et œuvrer pour un État comme le Soudan du Sud », a-t-il ainsi déclaré. Issa Abdelmajid Mansour, un ex-opposant au régime de Mouammar Kadhafi, avait annoncé la dissolution de son mouvement après la chute de l’ancien régime en août.
Les Toubous, à la peau noire, qui vivent à cheval sur la Libye, le nord du Tchad et du Niger, avaient réfuté à plusieurs reprises des aspirations séparatistes.
(Source : agences)