Avec ses réalisations, tirées de son ouvrage Rooftops of Sofia, le public survole le tumulte de la rue pour voir l’essentiel. Elles permettent aux Libanais d’observer la cathédrale Alexandre-Nevski, le théâtre national, mais aussi les façades d’immeubles multicolores sous un angle rare. On peut dès lors admirer la véritable diversité architecturale de cette métropole balkanique. Les Byzantins, les Turcs, la monarchie des XIXe et XXe siècles ou encore les communistes, avec le style stalinien typique, ont tour à tour été maîtres de la ville, laissant chacun leurs traces, tel un puzzle, que Mme Bouchnakova retranscrit fidèlement.
« Nos concitoyens regagneront par la pensée leurs rues et leurs édifices, tandis que la curiosité des Libanais pour Sofia s’en trouvera renforcée », a déclaré le chargé d’affaires de l’ambassade de Bulgarie, Plamen Tzolov, lors du vernissage. L’exposition est une véritable opération séduction pour le gouvernement de ce pays qui profite déjà d’un boom touristique sur la côte de la mer Noire et souhaiterait voir les plaisanciers s’intéresser davantage à leur capitale et à son patrimoine.
L’exposition se tient dans le cadre du mois de la francophonie au Liban. Mais à ville hétéroclite, présentation paradoxale : si vous êtes fâchés avec la langue de Shakespeare ou que vous n’avez aucune connaissance du cyrillique, vous devrez vous passer des descriptions, toutes en anglais et en bulgare.
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