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Économie - Automobile

Volkswagen « prudent » pour cette année après un cru 2011 exceptionnel

Le groupe veut devenir le premier constructeur mondial d’ici à 2018, avec plus de 10 millions de voitures vendues.
Le groupe Volkswagen, nouveau numéro deux mondial de l’automobile, s’est montré hier « prudemment optimiste » pour l’année en cours, après avoir dégagé un bénéfice net exceptionnel de 15,4 milliards d’euros l’an dernier. « Les risques croissent. En particulier, la crise de la dette en Europe va continuer de peser sur les marchés », a déclaré le patron Martin Winterkorn lors d’une conférence de presse. Une prudence qui le pénalisait à la Bourse de Francfort où le titre perdait en matinée 1,19 % à 141,1 euros, dans un marché en hausse de 0,25 %.
Le groupe, qui veut devenir le premier constructeur mondial d’ici à 2018, avec plus de 10 millions d’autos vendues, contre 8,26 millions en 2011, table sur une hausse de son chiffre d’affaires cette année, pour un bénéfice opérationnel stable. L’an prochain, le groupe va de nouveau consacrer des moyens à la mise en place de « plates-formes » communes, qui doivent lui permettre de construire des dizaines de modèles de toutes marques sur la même base, et de réduire ainsi ses coûts. Le rapprochement opérationnel des activités des marques de poids lourds Scania, VW et MAN, acquise l’an dernier, va se poursuivre. En 2011, la firme de Wolfsburg a ainsi réalisé un chiffre d’affaires de 159,3 milliards d’euros, en hausse de 25,6 % sur un an pour un bénéfice opérationnel de 11,3 milliards d’euros, en hausse de 57 %, selon des chiffres définitifs confirmant les données provisoires publiées fin février. Ces chiffres ne tiennent pas compte des profits opérationnels engrangés en Chine, marché-clé pour Volkswagen qui en a tiré 2,62 milliards d’euros de bénéfice opérationnel (+37 %), grâce à ses co-entreprises locales. Le groupe a confirmé avoir engrangé un bénéfice net d’un niveau inédit, de 15,4 milliards d’euros, multiplié par près de trois, suite notamment à la comptabilisation de ses options sur Porsche et à la consolidation des résultats du constructeur de camions MAN dans ses propres comptes en fin d’année dernière.
En termes de profits, il a distancé largement le numéro un du secteur, l’américain General Motors, qui a lui-même enregistré son meilleur bénéfice en plus de 100 ans d’existence : 7,6 milliards de dollars en 2011. Les ventes unitaires de Volkswagen restent toutefois derrière celles de GM. Dans le détail, la marque haut de gamme Audi a une fois de plus été la principale source de revenus du groupe, avec un bénéfice opérationnel de 5,34 milliards d’euros (multiplié par 1,5), suivie de la marque Volkswagen elle-même (3,80 milliards d’euros de profit opérationnel, multiplié par 1,75 %). Seat a pu réduire ses pertes d’un quart (225 millions d’euros) et dans le luxe, Bentley a pu revenir dans le vert.
Les liquidités disponibles ont certes reculé, de 9,1 % à 16,95 milliards d’euros, mais restent conséquentes, après que le groupe eut racheté tous azimuts ces dernières années, s’emparant en 2011 de MAN, poursuivant son rachat de Porsche et prenant des participations dans le constructeur japonais Suzuki ou dans le spécialiste des fibres de carbone SGL Carbon. Après plusieurs occasions manquées, M. Winterkorn ne se risque plus à prédire quand le rachat de Porsche, retardé par des complications juridiques, pourra être bouclé.
(Source : AFP)
Le groupe Volkswagen, nouveau numéro deux mondial de l’automobile, s’est montré hier « prudemment optimiste » pour l’année en cours, après avoir dégagé un bénéfice net exceptionnel de 15,4 milliards d’euros l’an dernier. « Les risques croissent. En particulier, la crise de la dette en Europe va continuer de peser sur les marchés », a déclaré le patron...

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