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Économie - Brésil

Le PIB a ralenti à 2,7 % en 2011

Le produit intérieur brut (PIB) du Brésil a ralenti à 2,7 % en 2011, après avoir atteint 7,5 % au terme de l’exercice 2010, selon les données publiées hier par l’Institut brésilien de géographie et statistiques (IBGE, public). Ce résultat est légèrement inférieur aux prévisions du gouvernement, qui tablait sur un PIB de quelque 3 %, mais confirme un ralentissement de la croissance de l’économie brésilienne déjà attendu par les experts en raison de la crise internationale.
« Ce n’est pas très différent de ce qui était attendu et c’est supérieur à la moyenne mondiale », a ainsi déclaré l’économiste Virene Matesco de la Fondation Getulio Vargas (FGV, privée). « Le Brésil est un des pays émergents des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui stimulent la croissance mondiale car ces économies ont une vigueur interne, mais elles se ressentent également de la crise internationale », a ajouté Mme Matesco. Pour cette année, « les perspectives sont relativement meilleures avec une croissance de 4,5 % » selon elle, et « une inflation en léger retrait par rapport à 2011 où elle a atteint le maximum de l’objectif fixé de 6,5 % ». « Une croissance de 2,7 % n’est pas si mal dans le contexte international (...) mais cela montre que l’impact de la crise mondiale est plus important que ce que l’on pensait », a déclaré quant à lui l’économiste Alex Agostini, de l’agence de notation de risque brésilienne Austin Rating. D’après lui, le Brésil a besoin d’un ralentissement de l’économie pour freiner l’inflation. « Le Brésil vit un moment exceptionnel, c’est la plus grande démocratie d’Amérique latine et il y a de gros investissements prévus en infrastructure en vue de la Coupe du monde 2014 et des Jeux olympiques 2016 à Rio », a souligné Mme Matesco.
L’économie brésilienne avait progressé de 7,5 % en 2010, en franche récupération par rapport à la crise de 2008 et 2009. Les secteurs qui ont progressé le plus en 2011 ont été l’agroalimentaire (3,9 %), les services (2,7 %) et l’industrie (1,6 %), selon l’IBGE.
Au quatrième trimestre 2011, le PIB de la première économie d’Amérique latine a enregistré une hausse de 0,3 % par rapport au troisième trimestre et de 1,4 % par rapport à la même période de 2010. De juillet à septembre, la croissance de l’économie brésilienne avait stagné. Le gouvernement de Dilma Rousseff a cherché à encourager la croissance à travers des réductions d’impôts et une baisse des taux d’intérêt qui portent préjudice aux secteurs productifs.
En août, la Banque centrale a interrompu son cycle constant de hausses de son taux directeur et l’a ramené de 12,5 % à 10,5 % actuellement. Il reste néanmoins l’un des plus élevés du monde. Pour Mme Matesco, « la surprise est venue de la croissance zéro au troisième trimestre » mais plusieurs facteurs ont contribué à cette « chute ». « Nous avons un change valorisé et une basse productivité dans l’industrie en raison du manque de qualification de la main-d’œuvre. Nous sommes un pays qui exporte des matières premières et, avec le change valorisé et une faible demande internationale, cela n’a pas aidé le Brésil », a dit Mme Matesco.
             (Source : AFP)
Le produit intérieur brut (PIB) du Brésil a ralenti à 2,7 % en 2011, après avoir atteint 7,5 % au terme de l’exercice 2010, selon les données publiées hier par l’Institut brésilien de géographie et statistiques (IBGE, public). Ce résultat est légèrement inférieur aux prévisions du gouvernement, qui tablait sur un PIB de quelque 3 %, mais confirme un ralentissement...

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