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Économie - Crise

Douze membres de l’IFI participeront à l’échange de dette grecque

Les créanciers privés ont jusqu’à jeudi soir pour faire connaître leurs intentions.
Plusieurs des principaux créanciers privés de la Grèce ont annoncé hier qu’ils participeraient à l’échange d’obligations qui doit les conduire à renoncer à la moitié de la valeur de leurs titres pour alléger le fardeau de la dette d’Athènes. Ces 12 banques, compagnies d’assurances, gestionnaires d’actifs et gestionnaires de fonds membres du comité de pilotage de l’Institut de la finance internationale (IFI) déclarent dans un communiqué qu’ils prendront part à l’échange (PSI).
L’échange de titres, s’il est mis en œuvre, doit aboutir à annuler quelque 100 milliards d’euros de dettes. Les créanciers privés, principalement des banques, des assureurs et des sociétés d’investissement, ont jusqu’à jeudi soir pour faire connaître leurs intentions. Des sources du secteur estiment qu’un quart environ de la dette grecque détenue par des investisseurs privés est aux mains de « hedge funds » qui ne sont pas représentés au sein du comité de pilotage de l’IFI. L’annonce de ce dernier peut être interprétée comme une tentative visant à convaincre les investisseurs d’accepter l’opération. Ces derniers jours, l’IFI s’était dit confiant dans le succès de l’échange.
L’organisation a refusé d’estimer quelle proportion des 206 milliards d’euros de dettes concernés était détenue par les membres du comité de pilotage mais elle est estimée à environ 90 milliards d’euros selon deux sources proches du dossier. Au sein de ce comité figurent des banques, des compagnies d’assurances, des gestionnaires de fonds et des hedge funds, comme BNP Paribas, Deutsche Bank, National Bank of Greece, Allianz et Greylock Capital Management. Par ailleurs, Société générale a annoncé qu’elle participerait à l’opération tandis que Crédit agricole a dit ne pas faire de commentaire « dans l’immédiat ». BNP Paribas a ramené son exposition à un milliard d’euros au 31 décembre contre 3,5 milliards six mois plus tôt. Pour la Société générale, elle était de 400 millions d’euros à fin décembre. La plupart des banques allemandes accepteront l’accord d’échange, a-t-on également appris, de sources au fait de la situation.
L’accord conclu le mois dernier prévoit que les détenteurs privés d’obligations émises par l’État hellénique échangent leurs titres contre de nouvelles obligations soumises au droit britannique et des titres du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
Accepter l’échange les conduirait à renoncer à 53,5 % de leur valeur nominale de leurs créances, mais en fait à perdre environ 74 % de leur valeur en prenant en compte les intérêts futurs. Une fois le délai d’acceptation passé, la Grèce pourrait adopter des « clauses d’action collectives » (CAC) pour forcer les créanciers privés récalcitrants à prendre leurs pertes. Le ministre grec des Finances, Evangelos Vénizelos, a prévenu hier que les créanciers n’avaient pas intérêt à bouder l’offre d’échange de titres dont dépend le deuxième plan d’aide à Athènes, ajoutant qu’il s’agissait de la meilleure offre qu’ils puissent espérer.
(Source : Reuters)
Plusieurs des principaux créanciers privés de la Grèce ont annoncé hier qu’ils participeraient à l’échange d’obligations qui doit les conduire à renoncer à la moitié de la valeur de leurs titres pour alléger le fardeau de la dette d’Athènes. Ces 12 banques, compagnies d’assurances, gestionnaires d’actifs et gestionnaires de fonds membres du comité de pilotage de...

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