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Lifestyle - Carnaval

Broadway et Londres, vedettes du sambodrome de Rio

Les traditionnelles écoles Salgueiro et Mangueira ont le plus soulevé l’enthousiasme du public.

L’école de samba Union da Ilha a créé un spectacle dédié à Londres.

Le second et dernier jour des défilés des écoles de samba à Rio a été consacré aux grands spectacles de Broadway et à la culture britannique, mais sans laisser de côté le folklore brésilien.


São Clemente a donné lundi soir le coup d’envoi au marathon des défilés de six écoles de samba qui a duré toute la nuit sur le sambodrome, une piste de 720 mètres de long bordée de tribunes et loges VIP à ciel ouvert pour 72 500 spectateurs. La veille, sept autres écoles de samba avaient déjà défilé sur la « Passerelle de la samba ». Toutes se disputent le prestigieux titre de « Championne du carnaval », une compétition suivie avec la même ardeur que les grands matchs de football.


Le premier char monumental de São Clemente, une école connue pour son côté irrévérent, avait pour thème le « Fantôme de l’Opéra », avec une statue de la Liberté à la brésilienne, en bikini et un sorbet dans la main au lieu de la torche traditionnelle. Ses centaines de percussionnistes étaient déguisés comme le personnage de Un violon sur le toit. La seconde à défiler a été Union da Ilha qui, après avoir subi un incendie l’an dernier à un mois du carnaval, a créé un spectacle dédié à Londres où se dérouleront les Jeux olympiques d’été 2012, comme à Rio, choisie pour accueillir ceux de 2016. Son dernier char a été consacré à l’épreuve du marathon des jo 2016 qui aura justement lieu sur le sambodrome. Ses autres chars ont montré le musée de cire londonien, Madame Tussaud’s – avec des statues des Beatles, de Darwin, Lady Di ou Wilson Churchill – Alice au pays des merveilles et les colonies britanniques en Asie. « C’est mon école de cœur depuis 30 ans, elle représente la plus grande émotion de ma vie », a confié Lucia Cruz, 51 ans.


Cependant, les thèmes brésiliens n’ont pas été abandonnés et Uniao da Tijuca a rendu hommage au compositeur Luiz Gonzaga, dit le « roi du Bahiao », un rythme typique du nord-est du Brésil. Mais ce sont les traditionnelles Salgueiro et Mangueira qui ont le plus soulevé l’enthousiasme du public : Salgueiro avec un défilé sur la littérature « de Cordel » typique du nord-est, et Mangueira en célébrant les « Caciques de Ramos », l’un des premiers groupes de défilés populaires des rues de Rio. La samba était reprise à tue-tête par les spectateurs du « temple de la samba ». Dans la zone appelée « concentration », où se rassemblent les danseurs de chaque école avant de défiler, Juan Santano, 17 ans, se préparait pour la septième année consécutive, cette fois dans le groupe des percussionnistes. « J’ai commencé à 10 ans et le secret, c’est d’aimer ça ! » a-t-il dit.


La beauté du spectacle diffusé sur les télévisions du monde entier a son prix. La plupart des danseurs se plaignent des costumes lourds et souvent incommodes. « Mais l’émotion est tellement forte quand on défile qu’on oublie tout, ça passe trop vite », a déclaré Rita Cardoso en sueur, à l’issue du défilé de Grande Rio où elle a « dansé sans arrêt sur le char argenté des guerriers celtes ». De 3 000 à 5 000 danseurs défilent dans chaque école, un spectacle qui coûte entre deux à cinq millions de dollars, financés souvent par la mafia des jeux clandestins.
Quand le jour se lève, le métro de Rio est envahi par une foule multicolore : ce sont les danseurs qui rentrent chez eux, éreintés mais joyeux. Ils croisent les doigts dans l’attente des résultats des jurés aujourd’hui, dans l’espoir d’avoir fait gagner leur école.

Le second et dernier jour des défilés des écoles de samba à Rio a été consacré aux grands spectacles de Broadway et à la culture britannique, mais sans laisser de côté le folklore brésilien.
São Clemente a donné lundi soir le coup d’envoi au marathon des défilés de six écoles de samba qui a duré toute la nuit sur le sambodrome, une piste de 720 mètres de long...

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