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Mode - Fashion Weeks

De New York à Londres, une tendance très militaire

David Beckham prenant des photos lors du défilé Victoria Beckham à la Fashion Week de New York.

Jason Wu et Tommy Hilfiger le revendiquent, tout comme Victoria Beckham : dans la multitude de tendances de la Fashion Week de New York, le style militaire, avec épaules marquées et boutons dorés, semble avoir les faveurs de l’automne 2012-2013.
Dimanche, au 4e jour de ce grand rendez-vous semestriel de la mode, Victoria Beckham a ainsi présenté une collection mixant silhouettes très sexy, mais aussi chemises et vestes à galons dorés, épaulées, le tout porté avec godillots noirs plats, chaussettes hautes et autres bottines.
« J’aime beaucoup marier le vintage avec le neuf, l’influence militaire avec l’influence du base-ball (clin d’œil à son fils Brooklyn) », a-t-elle confié à l’AFP, résumant ainsi deux des tendances, militaires et sportives, qui émergent à New York.
Même Gisele Bundchen pour Alexander Wang portait samedi un trench-coat de cuir noir à boutons dorés, à l’inspiration résolument militaire, et le thème se retrouvait aussi à l’ouverture du défilé de Prabal Gurung.
La collection Tommy Hilfiger homme, présentée vendredi soir, en était le meilleur exemple, avec comme référence le jeune cadet des Académies militaires.
Cabans et vestes d’officiers avaient été remis au goût du jour avec des coupes ajustées, la passementerie s’était invitée sur les manches des manteaux, les pantalons en laine et les blousons.
Dimanche soir, la collection femme se voulait à la fois sportive et sophistiquée, mais là encore, « avec un clin d’œil à une influence militaire des années 60 ».
Et la première partie de la collection de Jason Wu vendredi mixait également les références militaires, revisitant les uniformes militaires de l’époque Mao, avec des capes kaki s’ornant de dentelle noire, des vestes épaulées, des robes fourreaux noires et kaki.
Cette partie de son défilé était sa préférée, a-t-il expliqué à l’AFP, car « très puissante et très personnelle ». Ces femmes « sont des guerrières, des femmes puissantes ».
Et quand ce n’est pas l’armée, c’est la police.
Dimanche, chez Patrick Ervell, plusieurs pulls d’alpaga bleu à empiècement retravaillaient le classique pull de policier, dans une collection jouant par ailleurs les contrastes de matières et les oppositions de mat et brillant.
Mais d’autres créateurs, dimanche, n’avaient rien de militaire.
Chez Derek Lam, l’heure était au blanc ou noir, aux cachemires, aux cuirs brillants, aux robes de soirée en soie, l’une noire, l’autre blanche, portées sous des pulls torsadés. Sa collection était parsemée d’un imprimé floral décliné sur des robes, des jupes de satin et jusque sur le cuir des chaussures de mannequins aux extraordinaires coiffures crêpées.
Diane von Furstenberg a offert une collection colorée, ponctuée d’imprimés furtifs, robes de crèpe et jupes ajustées, pour une femme « prête à tout ».
« Un rendez-vous est une rencontre avec du suspense et une attente », précisaient les notes remises à la presse avant un défilé qui s’est déroulé au son de « j’aime regarder les filles ».
Un costume pantalon rose osait le pull à col roulé vermillon, ailleurs, un pantalon miel se mariait avec une blouse de crèpe fuchsia et un petit sac turquoise.
Custo Barcelona était un « hommage aux visionnaires et aux pionniers de la créativité », avec une collection riche en imprimés, tissus métalliques et techniques, et des couleurs psychédéliques bienvenues pour réchauffer l’hiver, y compris pour les costumes d’homme.
Thakoon Panichgul avait délaissé les styles ethnique et rococo, pour se concentrer sur l’élégance simple de la femme new-yorkaise d’après-guerre avec une collection affichant des matières fortes et belles, cuir, latex, mais aussi satin, crêpe et angora.
« Je voulais créer des vêtements qui donnent l’impression d’être élégant et bien habillé, tout en étant très faciles, a déclaré le créateur à l’AFP. Des années 1950 ou 1960, quand les femmes s’habillaient en toute occasion, pour faire les magasins ou aller faire des courses à l’épicerie. »

Vera Wang, Yin et Yang
Des transparences d’organdi et de mousseline sur des bermudas ? L’idée peut sembler hardie, mais a plutôt bien réussi à Vera Wang, qui présentait mardi 14 février sa collection à la Fashion Week de New York.
Sa collection automne-hiver 2012-2013, toute en légèreté, transparences et robes de soies savamment construites, n’avait rien de très hivernale, hormis quelques grands cols de fourrure.
Ses bermudas « techno-strech » étaient portés sous des manteaux et des vestes, sous des robes d’organdi mandarine - une couleur qui revient dans de nombreux défilés - et des capes de soie sombre, au cou en fourrure de raton laveur, pour 39 modèles aux formes structurées mais hyperféminines.
La créatrice new-yorkaise d’origine chinoise, connue pour ses robes de mariée, a expliqué après son défilé qu’elle avait trouvé l’inspiration dans les cathédrales gothiques.
« Nous aimons la tension, a-t-elle expliqué à l’AFP en parlant de son équipe. J’aime le côté garçon manqué à côté de quelque chose de sensuel. J’aime les transparences à côté de quelque chose de strict. J’aime le mélange. C’est cette tension qui pour moi fait la mode. »
J. Crew, un des designers favoris de la Première dame Michelle Obama, présentait également mardi sa collection homme et femme à New York.
Il a revisité pour l’occasion ses classiques, avec juste assez de nouveautés, pulls torsadés, cabans, costume de flanelle et vestes trois quarts à poches plates chez les hommes, couleurs et mélanges de matières plus audacieux chez les
femmes.
Un pantalon de laine cobalt se déclinait avec un pull en cachemire à pois, une veste « corail d’automne » était portée sur un pantalon de laine rouge et marine, un autre pull sur une jupe étroite en peau de python.
« Je pense que c’est important de regarder les références historiques », a expliqué à l’AFP le responsable de la collection homme Frank Muytjens, en évoquant l’inspiration trouvée dans de vieilles photos de l’explorateur de l’Antarctique, Ernest Shackleton.

Londres à l’aube d’une Fashion Week dense
Près de 65 défilés et une trentaine de présentations : voilà ce que contient le calendrier officiel de la Fashion Week londonienne qui s’annonce. De ce vendredi 17 jusqu’au mercredi 22 février, la capitale britannique vivra au rythme de l’automne-hiver 2012-2013, un rythme ponctué par plusieurs événements très attendus. À commencer par Stella McCartney qui sera de retour à Londres le samedi 18, à 20h heure locale, avec une collection « spéciale » consacrée aux prochains Jeux olympiques (sa collection principale restant elle à Paris). Autre événement symbolique avec le défilé McQ (la ligne bis de la maison Alexander McQueen) le lundi 20 à 20h. La griffe fera honneur à ses racines et préparera le terrain quelques semaines avant l’ouverture annoncée d’une boutique McQ sur Dover Street.
Défilé printemps-été 2012 de Mary Katrantzou, l’une des « chouchoutes » de la Fashion Week londonienne.
Autres nouveaux à Londres cette saison, Belstaff et Moschino Cheap & Chic se montreront, eux, sous forme de présentations.
En dehors de ces nouveaux noms, la London Fashion Week peut surtout, comme toujours, s’appuyer sur son bataillon de créateurs en vue, parmi lesquels Matthew Williamson, Christopher Kane, Mary Katrantzou, le dernier gagnant du BFC/Vogue Fashion Fund Jonathan Saunders, mais aussi House of Holland, Peter Pilotto, Erdem ou encore Giles.
Sans pour autant oublier les valeurs sûres britanniques : Paul Smith, Vivienne Westwood, Red Label, Mulberry, Aquascutum, Pringle of Scotland et Burberry Prorsum. Une majorité de défilés, 44 exactement, feront l’objet d’une retransmission en direct sur un site Internet dédié, ainsi que sur écran géant devant Somerset House, lieu d’accueil de l’essentiel de cette Fashion Week.
Comme toujours, la dernière journée du mercredi 22 février sera dédiée à l’homme, alors que la Fashion Week féminine de Milan aura déjà emboîté le pas. Une quinzaine de griffes masculines s’y présenteront, à l’instar de James Long ou E. Tautz. À noter que, pour le printemps-été 2013, l’homme aura sa propre Fashion Week indépendante, puisque le British Fashion Council la prépare pour le mois de juin prochain.
Jason Wu et Tommy Hilfiger le revendiquent, tout comme Victoria Beckham : dans la multitude de tendances de la Fashion Week de New York, le style militaire, avec épaules marquées et boutons dorés, semble avoir les faveurs de l’automne 2012-2013.Dimanche, au 4e jour de ce grand rendez-vous semestriel de la mode, Victoria Beckham a ainsi présenté une collection mixant silhouettes...
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