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Économie - Russie

Le candidat Poutine promet hausse des salaires, aides sociales et baisse des prix

L’actuel Premier ministre veut inverser le déclin démographique en préservant 50 millions de vies.

Vladimir Poutine publie chaque semaine depuis plus d’un mois un article sur un pan de son programme. RIA-Novosti/Alexei Nikolsky/AFP

Le Premier ministre Vladimir Poutine, favori de la présidentielle de mars, a promis dans une tribune publiée hier une envolée des revenus des Russes et d’inverser le déclin démographique en préservant 50 millions de vies, des déclarations qui laissent des analystes sceptiques.
L’homme fort de la Russie, qui vise un troisième mandat au Kremlin après ceux de 2000-2008 et publie chaque semaine depuis plus d’un mois un article sur un pan de son programme, a promis des hausses de salaires et des aides sociales considérables d’ici à la fin de son prochain mandat (2012-2018).
Il estime notamment qu’avec lui, les salaires des professeurs des universités et des médecins vont s’envoler de 200 % entre 2013 et 2018. Par ailleurs, il garantit aussi une hausse importante des bourses d’études et des retraites.
Enfin, en développant le secteur du bâtiment, en abaissant les prix des matériaux de construction et les taux d’intérêt, M. Poutine table sur une baisse de 20 % à 30 % du prix de l’immobilier pour d’ici à 2030 « régler pour tous » la question d’un logement abordable.
Il estime aussi que d’ici à 2050 sa politique permettra d’atteindre une population de 154 millions d’habitants et d’éviter que le pays ne devienne « un espace vide ».
« Cent quarante-trois millions de personnes vivent aujourd’hui en Russie. Selon les estimations d’experts, si les conditions actuelles restent les mêmes, en 2050 la population sera de 107 millions d’habitants », écrit M. Poutine dans sa longue tribune publiée par le quotidien Komsomolskaïa Pravda.
« Si nous arrivons à formuler et mettre en œuvre une stratégie efficace de préservation de la population, la population de la Russie grimpera à 154 millions d’habitants. Le prix historique de notre action ou inaction sera donc de 50 millions de vies humaines en 40 ans », poursuit-il.
Pour cela, l’homme fort de la Russie table sur des allocations familiales plus élevées et une politique migratoire qui permettra d’assurer la venue de 300 000 personnes par an, soit des Russes établis dans des pays étrangers, soit de la main-d’œuvre qualifiée.
Il suggère aussi, à des fins de santé publique, d’introduire des activités sportives gratuites au travail et une lutte plus « ciblée » contre la consommation d’alcool, l’une des principales causes de mortalité.
La Russie a perdu plus de cinq millions d’habitants depuis la chute de l’URSS en 1991, et selon l’agence des statistiques Rosstat, le déclin doit s’accélérer.
Il s’agit d’une conséquence de la chute de la natalité dans les années 1990, qui se traduira dans les décennies à venir par une baisse du nombre de Russes en âge d’avoir des enfants, alors que la natalité reste très basse.
Ces promesses couvrant des objectifs jusqu’en 2050 ont suscité le scepticisme d’observateurs et d’acteurs de la vie politique.
« Je réponds que le Parlement invitera Poutine sans faute en 2050 pour qu’il nous présente son rapport sur ces impressionnants objectifs », a ironisé le député communiste Sergueï Oboukhov, cité par Interfax.
« Le budget (de l’État) ne prévoit ni ces mythiques 7 000 roubles (177 euros d’allocations) par enfant ni ces hausses de revenus des médecins, instituteurs et scientifiques », a souligné M. Oboukhov.
Le directeur de l’Institut pour la démographie à l’École supérieure d’économie de Moscou, Anatoli Vichnievski, juge aussi les perspectives annoncées comme irréalisables en matière de population.
« Ce serait déjà bien de maintenir la population à son niveau actuel. Une hausse à 150 millions n’est pas réaliste. La Russie est dans un processus de dépopulation, la population baisse et va continuer de baisser », a-t-il dit à l’AFP.
Vladimir Poutine, grand favori de la présidentielle du 4 mars, est néanmoins confronté depuis décembre à un mouvement de contestation sans précédent depuis son arrivée à la tête du pays, et ses détracteurs l’accusent de multiplier les promesses populistes pour désamorcer ce mécontentement.
           (Source : AFP)
Le Premier ministre Vladimir Poutine, favori de la présidentielle de mars, a promis dans une tribune publiée hier une envolée des revenus des Russes et d’inverser le déclin démographique en préservant 50 millions de vies, des déclarations qui laissent des analystes sceptiques.L’homme fort de la Russie, qui vise un troisième mandat au Kremlin après ceux de 2000-2008 et...

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