Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a souligné mardi soir la nécessité de préserver l’unité des musulmans chiites et sunnites, lors d’un discours prononcé à l’occasion la commémoration de la naissance du Prophète. « Plusieurs groupes ont tenté, à travers l’histoire, de semer la discorde entre les communautés musulmanes, a dit Hassan Nasrallah. Mais il est dans l’intérêt de tout le monde, même des chrétiens, de préserver cette unité dans la nation islamique ».
« Les Iraniens ne cherchent pas à faire prévaloir le chiisme (contre le sunnisme) dans le monde, a ajouté le chef du Hezbollah. Le seul péché dont on accuse les Iraniens est qu’ils ont réussi à renverser le chah, un allié des États-Unis. » « Nos ennemis, Israël et les États-Unis, veulent diviser les musulmans afin de mettre la main sur nos ressources et nos terres », a-t-il encore affirmé.
S’adressant aux chrétiens au Liban, Hassan Nasrallah a affirmé que le Hezbollah ne cherche pas à imposer ses croyances sur le reste des citoyens. « Notre idéologie ne nous le permet pas », a-t-il assuré, tout en accusant certains partis de vouloir diviser les différentes communautés libanaises pour leurs propres intérêts. « Dans les années 80, nous avions prôné un État islamique au Liban, c’est vrai », a ajouté le secrétaire général du Hezbollah. « Mais ce discours est du passé », a-t-il assuré, tout en rappelant que certains partis chrétiens au Liban parlait de « fédéralisme » dans le temps, alors qu’aujourd’hui ils ne le font plus.
Sur le plan politique, Hassan Nasrallah a affirmé que son parti est « soucieux de préserver la stabilité du gouvernement actuel ». « Ce gouvernement va rester », a-t-dit, tout en assurant que le parti chiite ne contrôle pas le cabinet du Premier ministre Nagib Mikati.
Concernant le soutien iranien au Hezbollah, il a affirmé que le parti de Dieu reçoit un soutien « moral, politique et financier sous toutes ses formes de la part de la République islamique d’Iran depuis 1982 ». « Ce soutien nous a permis de gagner la guerre contre Israël, la première victoire arabe contre l’entité sioniste », a-t-il ajouté. « Sans les Iraniens, nous aurions perdu la guerre de 2006 ».
Sur la crise syrienne, le secrétaire général du Hezbollah a démenti les informations faisant état de l’implication de son parti dans la répression contre les manifestants anti-Assad. Il a également accusé les médias « d’exagérer et de déformer les faits ». Hassan Nasrallah a par ailleurs accusé certains pays de viser la Syrie pour affaiblir la résistance anti-israélienne au Liban. « Les autorités syriennes se sont dites prêtes au dialogue, alors que les autres cherchent à pousser le pays vers la guerre civile », a-t-il encore dit.
commentaires (4)
Je l'ai dit en quelques mots. Monsieur Jean-Pierre El Khoury en a affiché les détails réels. Le Salut sont les Forces Libanaises et les kataëbs. Il faut qu'ils s'unissent.
SAKR LEBNAN
15 h 58, le 07 février 2012