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Diaspora

Antoine Faysal, fondateur d’« Aramica »

Pour quelles raisons avez-vous décidé de fonder « Aramica » ?
Après le 11 septembre 2001, j’ai perdu mon emploi en marketing que j’exerçais à New York. La phase était très difficile pour tous les Américains et surtout pour les Arabes. Il était très difficile, pour ne pas dire impossible, de retrouver un emploi lorsqu’on est d’origine libanaise. C’était une période aussi où la communauté arabe subissait de la discrimination. Les médias arabes s’en plaignaient. Mais je me suis rendu compte qu’il faut toucher aussi les Américains, leur montrer qu’on ne mérite pas cette diabolisation. Alors j’ai eu cette idée de fonder un quotidien bilingue, arabe et anglais, s’adressant à tout le monde. Créer un quotidien arabe à New York après le 11-Septembre, c’était une expérience unique !

Vous êtes d’origine libanaise, mais vous avez tenu à ce qu’« Aramica » s’adresse à tous les Arabes
Je voulais fonder un quotidien viable économiquement. Les Libanais représentent une partie de la communauté arabe aux États-Unis. Les autres aussi doivent se sentir concernés par notre quotidien gratuit. Nous abordons des sujets de société et des sujets politiques qui les touchent tous. Les chiffres démontrent que nous avons fait le bon choix. Depuis sa création et jusqu’en 2008, nous distribuions 30000 exemplaires à New York et 15000 en Californie. Après la crise, nous ne pouvions plus distribuer plus de 15000 exemplaires à New York.

Avez-vous pensé à la publicité en ligne ?
Tout à fait. Nous avons des milliers de visiteurs uniques qui se rendent chaque jour sur notre site. C’est ce qui attire les annonceurs intéressés de toucher autant d’Arabes. Nous avons aussi inauguré notre radio sur mobile. C’est la première fois qu’un quotidien arabe propose aussi sa propre radio. Aramica, notre station, propose des programmes variés. Vous pouvez l’écouter sur Internet et sur téléphone potable partout aux États-Unis.
Pour quelles raisons avez-vous décidé de fonder « Aramica » ? Après le 11 septembre 2001, j’ai perdu mon emploi en marketing que j’exerçais à New York. La phase était très difficile pour tous les Américains et surtout pour les Arabes. Il était très difficile, pour ne pas dire impossible, de retrouver un emploi lorsqu’on est d’origine libanaise. C’était une période aussi...