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Liban

Des chiffres « rassurants »

Les chiffres fournis par la direction générale des FSI (voir tableau ci-contre), dénotent une certaine constance du taux de criminalité de 2008 à 2011, à l’exception des vols de voitures qui ont quasiment doublé entre 2010 et 2011. Mais l’importance de ces statistiques réside moins dans leur valeur objective que dans la lecture qui en est faite. Une source proche du dossier estime que les chiffres sont « rassurants dans leur totalité », tout en reconnaissant l’accroissement du vol spécifique de voitures, sans toutefois parvenir à en cerner la cause directe. Cette source évoque les poursuites entamées par les forces sécuritaires au cours des derniers mois et qui ont permis, comme l’indiquent les communiqués réguliers des FSI, de mettre la main sur un hangar recelant 18 moteurs de voitures de type Mercedes volés, ou encore de démanteler un réseau basé dans la Békaa, qui concentrait ses opérations de vol de véhicules dans la région de Jal el-Dib-Antélias. Pour la source citée, la situation serait mieux maîtrisée qu’on ne le croit.
Or, selon un observateur, ces éléments contournent la lecture approfondie du tableau des statistiques. Ainsi, par exemple, comment expliquer la montée en flèche du nombre de vols en 2011, alors qu’à partir de 2008, c’est une chute nette qui s’affichait ? Et cette chute serait-elle le résultat d’un plan de lutte mis en place par les FSI ? Existe-t-il en outre un lien entre le vol de véhicules et les vols dans leur globalité ?

203e place mondiale en termes de sécurité individuelle
La source citée, en réponse à ces questions, fournit des informations générales, qui font état d’un plan de lutte mis à exécution, mais sans toutefois en déterminer les contours précis, tels que la durée, les résultats, les objectifs, etc. Le plan existe, les intentions aussi, mais les démarches faiblement définies, puisque détachées d’une politique étatique uniforme. Le contrôle de la sécurité est, certes, une clause martelée dans les projets des responsables et rappelée plus d’une fois par les trois présidents, surtout lorsque surgit un nouveau crime qui secoue l’opinion. Mais ces appels ne semblent pas se traduire dans des démarches concrètes, dont il est possible de dresser un bilan détaillé.
D’ailleurs, Beyrouth a été classée au 203e rang mondial sur 221 villes et à la 21e place régionale sur 25 en termes de sécurité individuelle, selon une étude publiée par Mercer Human Resource Consulting. L’étude se base notamment sur la stabilité intérieure, le niveau de criminalité et l’application de la loi. Au niveau régional, Beyrouth est dépassée par Nouakchott (Mauritanie), Damas et Téhéran. Néanmoins, selon le cabinet de conseil, les vagues de manifestations dans la région MENA ont mis en péril la sécurité individuelle.
Les chiffres fournis par la direction générale des FSI (voir tableau ci-contre), dénotent une certaine constance du taux de criminalité de 2008 à 2011, à l’exception des vols de voitures qui ont quasiment doublé entre 2010 et 2011. Mais l’importance de ces statistiques réside moins dans leur valeur objective que dans la lecture qui en est faite. Une source proche du dossier...

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