Mikati dénonce ceux qui "veulent paralyser l'action du gouvernement"

"Je suis et je resterai ouvert à un dialogue calme. Mais il ne fait pas traiter avec légèreté les sujets liés à la Constitution et aux réformes", a déclaré aujourd'hui le Premier ministre Nagib Mikati à l’occasion de la cérémonie marquant la fin des travaux de réhabilitation du port de Tripoli au Liban-Nord. Des propos qui font suite à la décision de M. Mikati, hier soir, de suspendre les sessions du Conseil des ministres en réaction à l'attitude des ministres aounistes.

"Nous ne démissionnerons pas et nous n'abandonnerons pas nos responsabilités dont le but est de servir l’Etat", a-t-il ajouté.

"Certains veulent paralyser l'action du gouvernement, et c'est quelque chose que nous refusons", a-t-il poursuivi.

"Nous ne renoncerons par à notre devoir de servir la nation, mais il est temps que le Cabinet devienne productif et efficace", a encore déclaré M. Mikati pour qui le travail gouvernemental est "basé sur la coopération entre les ministres". "Le gouvernement est obligé de rectifier certaines actions politiques parce qu'il ne peut pas supporter encore plus de disputes politiques", a-t-il lancé.

"Je veux protéger le Liban et sa Constitution, a-t-il insisté. Nous comptons sur toutes les parties pour remplir leurs obligations envers ce pays".

Au terme d’une prise de bec lors du Conseil des ministres hier soir avec deux des ministres du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil et Charbel Nahas, sur la question des nominations, le Premier ministre libanais a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre les séances du cabinet.