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Israël a proposé un tracé de frontières "impossible", selon les Palestiniens

Israël a présenté un projet de tracé des frontières d'un futur Etat palestinien "impossible" à accepter durant les discussions "exploratoires" qui se sont déroulées ce mois-ci à Amman, a déclaré dimanche à l'AFP un responsable palestinien.

Selon ce responsable, qui a requis l'anonymat, les représentants israéliens ont exposé verbalement leurs principes concernant la question territoriale lors de l'ultime entretien organisé le 25 janvier en Jordanie, sous l'égide du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU).

La délimitation frontalière, selon les Israéliens, devrait épouser pratiquement l'actuel tracé controversé de la barrière de sécurité érigée par Israël et qui laisserait l'ensemble de Jérusalem sous le contrôle d'Israël, a précisé ce responsable.

"Ils nous ont dit que Jérusalem était hors de question et qu'un grand nombre de colons (israéliens) devraient rester en Cisjordanie. En fait, ils ont parlé de frontières impossibles", a-t-il souligné.

"Ils n'ont pas spécifiquement mentionné le mur (la barrière de sécurité). Mais les détails qu'ils ont donnés peuvent être interprétés de telle sorte qu'ils utiliseront le mur comme la frontière", a encore expliqué le responsable.

Les dirigeants israéliens justifient la construction depuis 2002 de cette barrière par des impératifs de sécurité, en expliquant chercher à empêcher l'infiltration de commandos palestiniens en Israël.

Plus de 80% de cette barrière, qui doit courir sur 709 km lorsqu'elle sera achevée, a été construit à l'intérieur de la Cisjordanie occupée. Dans un avis du 9 juillet 2004, la Cour internationale de justice (CIJ) a jugé sa construction illégale et exigé son démantèlement.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a pour sa part déclaré dimanche en conseil des ministres qu'à Amman, les Palestiniens avaient refusé de "discuter des besoins de sécurité israéliens".

"Les signes ne sont pas particulièrement bons, mais j'espère qu'ils (les Palestiniens) se résoudront à poursuivre les discussions", a ajouté M. Netanyahu.

Mais selon les Palestiniens, "toutes les propositions israéliennes sont basées sur le principe que les colons et les Palestiniens ont des droits égaux en Cisjordanie", a souligné le responsable palestinien.

Selon lui, les dirigeants israéliens affirment que ce territoire "n'est pas occupé, qu'il est disputé et que les deux communauté ont des droits égaux".

"Bien sûr, cela ne s'applique qu'à la Cisjordanie, ils ne pensent pas que nous puissions avoir des revendications sur Haïfa", la grande métropole du nord d'Israël, dont une partie de la population arabe a été chassée après la création de l'Etat d'Israël, a-t-il ajouté.

Le Quartette avait appelé en octobre les deux parties à présenter leur position sur le tracé des frontières et la sécurité dans un délai de trois mois.

Mais une série de cinq "rencontres exploratoires" en Jordanie pour examiner ces positions et la possibilité de relancer les négociations de paix --au point mort depuis septembre 2010-- s'est achevée la semaine dernière sans résultat tangible.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est attendu cette semaine dans la région "pour encourager les deux parties à s'engager pour de bon et créer une atmosphère positive pour aller de l'avant".
Israël a présenté un projet de tracé des frontières d'un futur Etat palestinien "impossible" à accepter durant les discussions "exploratoires" qui se sont déroulées ce mois-ci à Amman, a déclaré dimanche à l'AFP un responsable palestinien.Selon ce responsable, qui a requis l'anonymat, les représentants israéliens ont exposé verbalement leurs principes concernant la question...