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Négociations intergouvernementales en Irak

Les représentants des différentes composantes du gouvernement irakien se sont rencontrés dimanche pour la première fois depuis le début de la crise politique qui menace de plonger le pays dans un nouveau cycle de violences religieuses.

Quelques jours après le départ des derniers militaires américains à la mi-décembre, le Premier ministre Nouri al Maliki, membre de la majorité chiite, a demandé l'arrestation du vice-président Tarek al Achemi, de confession sunnite, qu'il accuse de terrorisme. Quelques jours plus tard, une série d'attentats commis pour la plupart dans des secteurs chiites de Bagdad a fait 73 morts.

L'Alliance nationale de Maliki, la formation multiconfessionnelle Irakia, soutenue par la minorité sunnite, et les mouvements kurdes qui cohabitent au sein du gouvernement, négocient la tenue d'une conférence nationale pour sortir de la crise.

Le Premier ministre, le chef de l'Etat Djalal Talabani, membre de la communauté kurde, et le président du Parlement Ossama al Noudjaïfi, de confession sunnite, se sont brièvement rencontrés dimanche et sont convenus de se revoir dans une semaine, mais rien n'a été décidé en ce qui concerne le projet de conférence nationale.

 

"Dimanche prochain, nous allons entamer un plan de travail sur les problèmes qui seront évoqués", a déclaré Bahaa al Aradji, chef de file du bloc fidèle à l'imam chiite radical Moktada al Sadr, qui a également assisté à la rencontre de dimanche.

Depuis l'émission du mandat d'arrêt à l'encontre de Tarek al Achemi, les élus d'Irakia refusent de siéger au parlement et plusieurs de ses représentants au gouvernement n'assistent plus aux conseils des ministres. D'autres sont toujours au travail, ce qui témoigne des profondes divisions de la formation.

Le vice-président a trouvé refuge au Kurdistan irakien pour échapper à son arrestation. Il réclamait la délocalisation des procédures judiciaires à Kirkouk, chef lieu de la province autonome, mais sa demande a été rejetée ce dimanche, a-t-on appris de source judiciaire. Il pourrait donc être jugé par contumace à Bagdad.

L'insécurité a considérablement reculé depuis le pic de 2006-2007, mais la multiplication des attentats depuis le début de la crise politique alimente les craintes d'une reprise des hostilités à grande échelle entre chiites et sunnites.

Premier groupe représenté au parlement, Irakia a accepté il y a un an un accord de partage du pouvoir censé réduire les tensions interreligieuses mais se plaint aujourd'hui d'être mis à l'écart par le chef du gouvernement.

Les représentants des différentes composantes du gouvernement irakien se sont rencontrés dimanche pour la première fois depuis le début de la crise politique qui menace de plonger le pays dans un nouveau cycle de violences religieuses.
Quelques jours après le départ des derniers militaires américains à la mi-décembre, le Premier ministre Nouri al Maliki, membre de la majorité chiite, a...