Le chef de l'ONU rend hommage à la Finul au Liban-Sud

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a rendu hommage samedi aux Casques bleus engagés au sein de la Force des Nations unies déployée au Liban-Sud, à la frontière avec Israël.
M. Ban s'est rendu en hélicoptère dans la ville de Naqoura, quartier général de la Finul, où il a  été accueilli par le commandant de la Finul, le général Alberto Asarta, ainsi que d'autres responsables. Il a observé une minute de silence et déposé une gerbe au monument dédié aux 293 soldats de maintien de la paix tués au Liban depuis la création de la Finul en 1978.
"La mission de maintien de la paix est toujours dangereuse mais elle spécialement meurtrière au Liban", a-t-il dit lors d'une brève allocution.
"Le nombre de membres de la Finul qui ont perdu la vie est supérieur à celui de toute autre mission de maintien de la paix des Nations unies", a-t-il ajouté. "Cela me peine profondément".

Le général Asarta a discuté avec M. Ban des activités de la Finul et des mesures sécuritaires adoptées afin d'empêcher de nouvelles attaques contre les forces onusiennes.

Les soldats de la Finul ont été la cible de plusieurs attentats ces dernières années, dont trois en 2011.

Le 2 décembre, cinq Casques bleus français ont été blessés par l'explosion d'une bombe déclenchée au passage de leur jeep à Tyr (80 km au sud de Beyrouth). Deux passants ont également été blessés.

M. Ban a affirmé qu'il avait insisté lors de ses rencontres avec les autorités libanaises vendredi sur le fait que la sécurité des membres de la Finul était "très importante".

Créée en 1978 pour surveiller la frontière entre le Liban et Israël, la Finul a été renforcée en 2006 après le conflit entre Israël et le Hezbollah dans le sud du Liban. Elle compte actuellement environ 13.500 soldats et civils. La France en est l'un de ses plus gros contributeurs (1.300 soldats).

Le secrétaire général de l'ONU devait aussi s'entretenir samedi avec des membres de l'opposition pro-occidentale rivale du Hezbollah, qui domine le gouvernement libanais avec ses alliés.

Il doit par ailleurs rencontrer dans la soirée le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, venu à Beyrouth pour participer à une conférence de l'ONU sur la transition vers la démocratie dans le monde arabe.

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