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Économie - Zone euro

Les inquiétudes sur la Grèce, au menu de la rencontre Lagarde-Merkel

Répit sur les marchés à la faveur de l’annonce par Fitch qu’elle ne prévoyait pas d’abaisser la note de la dette de la France.

Après Berlin où elle a rencontré Angela Merkel, Christine Lagarde se rendra aujourd’hui à Paris, pour s’entretenir avec Nicolas Sarkozy. Phill Magakoe/Reuters

Angela Merkel a reçu à Berlin hier soir la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde, avec au menu principalement la Grèce, à nouveau en péril dans une zone euro sous tension où les investisseurs s’accordaient toutefois un petit répit.
Mme Lagarde a rencontré dans la matinée le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, avant la chancelière dans la soirée. Aucune communication n’a été prévue, mais la chancellerie avait annoncé la veille un « échange informel » sur « les sujets d’actualité de la finance mondiale », s’efforçant d’inscrire cette rencontre dans le cadre « d’échanges réguliers » entre les deux femmes.
Toutefois, les sujets sont trop nombreux et la situation trop délicate, particulièrement en zone euro, pour que l’entretien constitue une simple visite de courtoisie, au lendemain de la visite à Berlin du président français Nicolas Sarkozy et à la veille de la venue du chef du gouvernement italien Mario Monti. Mme Lagarde se rendra, elle, aujourd’hui à Paris, pour s’entretenir avec M. Sarkozy.
Mme Merkel et M. Sarkozy ont reconnu lundi que la situation était « très tendue ».
Une tension que les bisbilles sur la taxe sur les transactions financières n’ont pas contribué à apaiser. La ministre de l’Économie danoise Margrethe Vestager, dont le pays vient de prendre la présidence tournante de l’Union européenne, s’est dit hier opposée à cette nouvelle mouture de la taxe Tobin, tandis que les responsables français ont répété leur intention de la mettre sur les rails cette année.
Les marchés connaissaient pourtant un répit hier, à la faveur de l’annonce par l’agence de notation Fitch qu’elle ne prévoyait pas d’abaisser la note de la dette de la France en 2012. Une bonne nouvelle alors que le pays, dont la Banque de France a confirmé qu’il avait connu une croissance économique nulle au quatrième trimestre, retient son souffle depuis des semaines en attendant le verdict des agences de notation sur son fameux « triple A ».
En revanche, un responsable de Fitch a déclaré que l’Italie surendettée était dans une situation inquiétante, et que sa note souveraine (A+) avait de sérieuses chances d’être abaissée avant la fin du mois.
Quant à la Grèce, elle est à nouveau au cœur de la tourmente et devait être à l’ordre du jour de la rencontre entre Mme Merkel et Mme Lagarde.
Une émission de dette à six mois hier s’est certes soldée par un taux en très légère baisse, mais le pays bataille à nouveau pour éviter le défaut de paiement, et obtenir la prochaine tranche d’un prêt vital.
Selon la presse, le FMI, l’un des trois bailleurs de fonds institutionnels (la « troïka ») de la Grèce, a de sérieux doutes sur la capacité d’Athènes à remettre ses finances publiques dans le droit chemin.
Or le feu vert de la troïka est nécessaire au déblocage de l’argent. « La Grèce doit vraiment remplir ses engagements vis-à-vis de la troïka », a martelé lundi Mme Merkel, et notamment mener tambour battant les négociations avec ses créanciers privés sur une restructuration de la dette.
Mais les banques de la zone euro ont d’autres soucis. Elles continuent d’entreposer des montants records de liquidités auprès de la Banque centrale européenne (BCE), plus de 480 milliards d’euros entre lundi et mardi, signe des dysfonctionnements du marché interbancaire.
Tout cela augmente le risque de faillite désordonnée de la Grèce « avec un risque de contagion à l’Italie et d’autres », commentaient les analystes de Barclays Capital, jugeant que du coup le FMI était « de plus en plus susceptible de s’impliquer avec des moyens préventifs pour l’Italie et éventuellement l’Espagne ».
Ces deux pays doivent émettre de la dette en fin de semaine, des opérations qui seront scrutées avec attention sur le marché.
Hier Vienne et La Haye, deux émetteurs dotés de la meilleure note possible « AAA », se sont adressés au marché avec succès. Le retour de la crise a aiguisé l’appétit des investisseurs pour les placements sûrs.
L’Allemagne avait même emprunté lundi à taux négatif, tout comme hier la Suisse, havre de sécurité hors de la zone euro.
           (Source : AFP)
Angela Merkel a reçu à Berlin hier soir la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde, avec au menu principalement la Grèce, à nouveau en péril dans une zone euro sous tension où les investisseurs s’accordaient toutefois un petit répit.Mme Lagarde a rencontré dans la matinée le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, avant la...

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