« Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux
Regardez-les s’envoler c’est beau
Les enfants si vous voyez
Des p’tits oiseaux prisonniers
Ouvrez-leur la porte vers la liberté ! »
L’auteur-compositeur français qui sort son album en 1971 surfe depuis quelques années entre chansons enfantines et grivoises. Maîtrisant les subtilités de la langue française et de l’argot (il a réécrit les fables de La Fontaine), ses chansons posent des questions sur un ton enfantin et apparemment naïf. Son franc-parler, sa manière de savourer goulûment le mot à la manière d’un autre poète nommé Brassens et son sourire malicieux, mais souvent pertinent font de lui un grand enfant, la tête dans les étoiles. Aujourd’hui encore, il défie la chronique en s’attaquant au problème de la burka en France et en défendant les droits de la femme.
Un rebelle à sa façon...
Ainsi, aussi proche des grands que des petits, il est apprécié par ces derniers et même entendu par eux. Ils l’ont adopté comme s’il était l’un des leurs. Preuve en est cet aveu fait par un internaute, des années plus tard, à la sortie de l’album : « La maîtresse d’école a fait apprendre aux enfants la fameuse chanson de Pierre Perret et ma sœur a ouvert la cage des tourterelles qui était dans le couloir de l’école. Les professeurs ont dû courir pour les récupérer et les remettre en cage. Heureusement que les issues du bâtiment étaient fermées. C’est un sujet qui revient souvent pendant les repas de famille... »
Ce garçon n’est pas le seul à avoir ce souvenir car, en effet, en cette date de 1971, on a reproché à Pierre Perret d’avoir trop poussé les enfants à faire évader les oiseaux. Quel enfant n’aurait pas succombé à cette suggestion faite si gentiment et si délicieusement ?
« Si vot’ concierge fait cui-cui sur son balcon
Avec ses perruches importées du Japon
Ses canaris jaunes et ses bengalis
À vot’ tour faites-leur guili-guili
Sournoisement exclamez-vous
« Dieu ! quel plumage !
Mais chère Madame
On vous demande au 3e étage
Et dès que la bignole aura l’dos tourné
Même si on doit pas vous l’pardonner. »
À leur place l’auriez-vous fait ?
Les oiseaux, ces âmes tendres, mais aussi cette liberté souvent galvaudée doivent beaucoup à Pierre Perret.
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