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Bahreïn nomme un comité pour réexaminer les condamnations de manifestants

Bahreïn a annoncé lundi la création d'un comité judiciaire chargé de réexaminer les verdicts à l'encontre de participants aux manifestations de mars dernier, rendus par un tribunal semi-militaire et contre lesquels aucun appel ne peut normalement être interjeté.

La mise en place de ce comité répond aux recommandations d'une commission d'enquête indépendante qui avait dénoncé un "usage excessif et injustifié de la force" de la part des autorités lors de la répression à la mi-mars d'un mois de contestation, dans le sillage du Printemps arabe.

Le vice-président du Conseil suprême judiciaire, cheikh Khalifa ben Rachid Al-Khalifa, a assuré que le comité examinerait les verdicts "en vue de faire appliquer les principes internationaux d'un procès équitable, notamment le droit à un avocat et à la vérification des preuves", selon un communiqué gouvernemental.

Il va également revoir les condamnations "liées à la liberté d'expression et qui ne relèvent pas de l'incitation à la violence", affirme le communiqué.

Ces condamnations avaient été prononcées par le Tribunal de la sûreté nationale, mis en place au cours des trois mois d'état d'urgence déclaré par le roi Hamad à partir de mi-mars.

Selon la commission, 35 personnes --30 civils et cinq membres des forces de sécurité-- ont été tués, alors que les autorités parlent de 24 morts, dont 4 policiers. Cinq civils sont décédés sous la torture, selon cette commission.

Les autorités ont accepté ces conclusions et les Etats-Unis, proches alliés de Bahreïn, ont appelé à punir les auteurs de violations des droits de l'Homme.

La contestation a été le fait de chiites réclamant une véritable monarchie constitutionnelle dans ce pays gouverné depuis des siècles par la dynastie sunnite des Al-Khalifa.

Bahreïn a annoncé lundi la création d'un comité judiciaire chargé de réexaminer les verdicts à l'encontre de participants aux manifestations de mars dernier, rendus par un tribunal semi-militaire et contre lesquels aucun appel ne peut normalement être interjeté.
La mise en place de ce comité répond aux recommandations d'une commission d'enquête indépendante qui avait dénoncé un...