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À La Une - Répression

Arabi : L'armée syrienne s'est retirée des villes, mais pas les tireurs embusqués

Pour Barak, la famille Assad n'a plus que "quelques semaines" au pouvoir.

Une manifestation anti-Assad à Yabroud. Handout/

L'armée syrienne s'est retirée des villes de Syrie et s'est redéployée dans les faubourgs, a déclaré lundi le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil el-Arabi, qui s'exprimait au Caire alors même que des observateurs envoyés par son organisation se trouvent en Syrie pour se rendre compte par eux-mêmes de la situation et déterminer si la répression continue.

 

M. el-Arabi a néanmoins ajouté que selon les "derniers rapports" reçus par téléphone des observateurs sur place, "il y a toujours des tirs et des tireurs embusqués" dans les villes. "Il faut un arrêt total des tirs", a-t-il insisté. "Il est difficile de dire qui tire sur qui", a-t-il toutefois précisé, ajoutant que "ce sujet doit être évoqué avec le gouvernement syrien car l'objectif (de la mission arabe) est l'arrêt des tirs et la protection des civils syriens".


Le général soudanais Mohammed Ahmed al-Dabi, à la tête de la mission arabe, doit envoyer son premier rapport à la Ligue arabe "sous deux jours", a ajouté M. el-Arabi. "Des ministres arabes des Affaires étrangères ont réclamé la tenue d'une réunion au niveau ministériel afin d'étudier ce rapport". Aucun communiqué officiel n'a été encore publié par les observateurs, escortés dans leurs mouvements par les forces du régime, sur le déroulement de leur mission.


Le secrétaire général de la Ligue a par ailleurs assuré que "3.484 prisonniers" avaient été libérés depuis l'arrivée des observateurs. Il a ajouté avoir demandé à l'opposition syrienne la liste des noms des personnes toujours détenues afin d'enquêter sur leur sort, affirmant avoir déjà reçu plusieurs listes.


 

La France a, pour sa part, estimé que les observateurs arabes "doivent avoir tous les moyens d'accomplir leur mission". "Nous voulons avoir l'assurance que (les observateurs) soient en mesure de se rendre partout où ils doivent se rendre pour témoigner et pour accomplir de façon crédible, objective et complète le mandat qu'ils ont reçu de la Ligue arabe", a affirmé lors d'un point de presse le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.

Semblant écarter toute éventualité de retrait des observateurs, il a aussi rappelé que "la position constante de la France était de soutenir le plan de sortie de crise de la Ligue arabe", qui inclut notamment la mission des observateurs, la liberté de manifester et le retrait des engins militaires.

Face à la poursuite de la répression sanglante menée par le régime du président Assad, le président du Parlement arabe, Salem al-Diqbassi, a appelé dimanche au "retrait immédiat" des observateurs, une demande également formulée par des opposants syriens qui jugent que le régime entrave leur mission.

 

 

Les jours du régime du président syrien Bachar el-Assad sont comptés et sa famille n'a plus que "quelques semaines" au pouvoir, a par ailleurs déclaré lundi le ministre israélien de la Défense Ehud Barak devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Parlement, selon des propos rapportés par le porte-parole de la commission. "Il est impossible de prévoir dans la situation actuelle ce qui va arriver au lendemain de la chute de Assad", a-t-il ajouté, au moment où le régime syrien est confronté depuis la mi-mars à un mouvement de contestation populaire sans précédent qu'il réprime dans le sang.


M. Barak, un proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu, avait récemment estimé que "la chute d'Assad serait une bénédiction pour le Proche-Orient". Israël s'inquiète de l'instabilité de la situation en Syrie en raison notamment du contentieux sur le plateau stratégique du Golan occupé par Israël depuis 1967 et annexé en 1981. Quelque 20.000 colons israéliens s'y sont installés alors que Damas exige la restitution intégrale du Golan pour faire la paix avec Israël.

 

Sur le terrain, deux civils ont été tués lundi à Homs (centre) par les forces de sécurité, et quatre autres ont été blessés. Un agriculteur a été tué lors de perquisitions menées dans le village de Chaffounié, près de Damas, à la recherche de militants, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Le "premier martyr de 2012" est un enfant de 7 ans tué dimanche à Hama par des tirs des forces de sécurité qui visaient la voiture de son père, a indiqué l'OSDH.

 

Les "jeunes de la Révolution" ont célébré le nouvel an par des feux d'artifice et des appels au départ de M. Assad, selon des vidéos. Celles-ci, capturées par portables et diffusées sur Internet par les militants et de simples habitants, constituent quasiment les seuls témoignages de la situation en Syrie, où les autorités limitent drastiquement l'accès des médias étrangers.

L'armée syrienne s'est retirée des villes de Syrie et s'est redéployée dans les faubourgs, a déclaré lundi le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil el-Arabi, qui s'exprimait au Caire alors même que des observateurs envoyés par son organisation se trouvent en Syrie pour se rendre compte par eux-mêmes de la situation et déterminer si la répression continue.
 
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commentaires (1)

Vraiment un génie nous semble le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil el-Arabi. Car s 'il est difficile de dire qui tire sur qui que font alors ses observateurs ??Ehud Barak n 'est plus objectif au moins ?? Antoine Sabbagha

Sabbagha Antoine

09 h 37, le 02 janvier 2012

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Commentaires (1)

  • Vraiment un génie nous semble le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil el-Arabi. Car s 'il est difficile de dire qui tire sur qui que font alors ses observateurs ??Ehud Barak n 'est plus objectif au moins ?? Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    09 h 37, le 02 janvier 2012

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