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Diaspora - Diaspora

Comité dédié à l’histoire des maronites aux États-Unis

Le site Internet d’une institution spécialisée dans l’histoire des maronites est consulté chaque année par des milliers d’internautes.

Les premiers immigrés aux États-Unis.

«Vous devriez être fiers d’être américains, mais vous devriez aussi être fiers que vos pères et mères viennent d’une terre sur laquelle Dieu a posé sa main gracieuse et a grandi en ses messagers» (Gibran Khalil Gibran, Pour les jeunes Américains d’origine syrienne, Le Monde syrien, vol. 1, juillet 1926). Cette citation inspire le travail des chercheurs qui ont fondé un comité dédié à l’histoire des maronites aux États-Unis. Leur but est de relater comment l’Église maronite s’est développée outre-Atlantique au fil des années depuis plus de cent ans.
Le comité a un site Internet déjà consulté par des milliers d’internautes, et compte produire prochainement un DVD et publier un livre. À sa parution, cet ouvrage devrait sans doute passionner les Américains d’origine libanaise.
Les chercheurs du comité dédié à l’histoire des maronites savent qu’ils n’ont pas de temps à perdre. Leur site Web est devenu, en quelques années, la source principale d’informations sur les maronites aux États-Unis.
«Tout a commencé fin novembre 2008», explique Ramona Milford, la présidente. «Quelques années plus tard, notre site fonctionne bien. Il est consulté de plus en plus par des internautes présents partout, même au Japon, en Russie ou encore en Australie. Pour cela, nous ajoutons régulièrement plus d’images, de la musique et des liens.» Tout est fait donc pour répondre le plus rapidement possible à la demande des personnes intéressées par la communauté maronite.
Pour rendre le site riche et varié, les chercheurs du comité ont dû travailler dur et surtout conjointement. En effet, avant 2008, les recherches menées sur la communauté aux États-Unis étaient nombreuses. À titre d’exemple, celle de Mgr Francis Zayek (évêque maronite, fondateur de l’éparchie de Saint-Maron de Brooklyn, New York), ou encore celle de Philippe Hitti (historien spécialiste du monde arabe et des langues sémitiques, à qui l’on doit l’introduction de l’étude de la culture arabe aux États-Unis). «Mais toutes les recherches sur lesquelles on s’est basé étaient effectuées indépendamment. Or, depuis la fondation de ce comité, les membres travaillent ensemble. Trois personnes se focalisent sur le développement des paroisses maronites et sur les prêtres qui servaient aux États-Unis. Quatre autres personnes incorporent des documents importés de la bibliothèque de Bkerké, traduits du français, du latin, ou de l’arabe à l’anglais», raconte Milford. Ce travail permet en fait de rassembler des informations portant sur une communauté qui a commencé à s’installer aux États-Unis à partir de 1880.
Le Chorbishop Seely Beggiani rapporte dans une étude qu’avant 1914, les maronites résidaient un peu partout aux États-Unis: en Virginie, en Alabama, en Louisiane et au Texas. On pouvait également les croiser à Saint Louis, Saint Paul, au Minnesota ou encore à New York, Boston et Philadelphie. Malgré le fait que ces maronites se rendaient aux églises romaines locales, ils demeuraient fortement attachés à leur patrimoine religieux et tenaient à préserver leurs traditions. Très vite d’ailleurs, ils ont demandé au patriarcat maronite de leur envoyer des prêtres. Ces derniers ont contribué à la création d’un certain nombre d’églises dans plusieurs États américains. D’autres prêtres maronites, de passage pour rendre visite à leurs familles dans différentes villes américaines, ont saisi l’occasion pour célébrer la divine liturgie selon le rite oriental. Au début de la Première Guerre mondiale, près de vingt-deux paroisses maronites sont ainsi créées aux États-Unis. Dans les années 1920, sept nouvelles églises sont établies, et deux autres ont été ajoutées dans les années 1930. En 1950, la communauté s’est mobilisée pour l’établissement d’un séminaire maronite aux États-Unis. Un rêve devenu une réalité en 1961 avec celui de Notre-Dame du Liban établi à Washington DC.
Durant ses 36 ans d’existence, ce séminaire s’est transformé en centre de recherche et de publication portant sur l’histoire maronite, la liturgie, la théologie et la spiritualité. Outre le séminaire, l’Apostolat national des maronites a été fondé en 1968. Ces conventions nationales et régionales ont permis le renforcement des liens religieux, culturels et sociaux entre les membres de la communauté à travers le pays. Vous l’aurez compris, la mobilisation des maronites ne s’est pas essoufflée durant les années. Ils doivent toujours préserver leur mode de vie d’origine, mais aussi partager leur patrimoine religieux avec les catholiques qui appartiennent à d’autres Églises. Le comité dédié à l’histoire des maronites devrait ancrer cette habitude.
Pour plus de renseignements sur le site du comité www.usmaronites.com ou rentrer en contact avec Ramona Milford ramonamarie26@att.net
«Vous devriez être fiers d’être américains, mais vous devriez aussi être fiers que vos pères et mères viennent d’une terre sur laquelle Dieu a posé sa main gracieuse et a grandi en ses messagers» (Gibran Khalil Gibran, Pour les jeunes Américains d’origine syrienne, Le Monde syrien, vol. 1, juillet 1926). Cette citation inspire le travail des chercheurs qui ont fondé un comité...