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À La Une - Retrait

Partir sans craindre de revenir, cadeau de Noël pour les soldats américains

Le dernier contingent a franchi dimanche la frontière pour gagner le Koweït, un pas de géant sur le chemin du retour vers la maison.

Les derniers soldats américains qui ont franchi dimanche la frontière veulent tourner la plage de neuf ans de guerre. Martin BUREAU/

Soulagés et contents, les derniers soldats américains partis d'Irak dimanche n'ont qu'une hâte: rentrer fêter Noël chez eux et profiter de leur famille sans la crainte de devoir revenir un jour dans ce pays où plus de 4.400 de leurs camarades sont morts.

 

Le sergent chef américain David Salceda, 32 ans, a terminé dimanche sa 4e mission en Irak. "J'ai passé quasiment la moitié de ma carrière militaire en Irak. Je n'ai pas vu mes enfants grandir. Je rentrais un an chez moi et j'en passais un en Irak", raconte ce père de deux enfants.

 

"Alors ça va être quelque chose de mieux connaître mon fils (cinq ans) et découvrir ma petite fille qui vient de naître. Ce sera mon cadeau de Noël", assure en souriant ce sous-officier de la 3ème brigade de combat de la 1ère division de cavalerie.

 

 

Les derniers soldats américains qui ont franchi dimanche la frontière veulent tourner la plage de neuf ans de guerre pour se consacrer à leur famille. Ils veulent tirer un trait sur l'Irak où 4.474 de leurs compagnons d'armes ont trouvé la mort, alors qu'ils croyaient qu'après voir renversé en quelques semaines le dictateur Saddam Hussein, ils gagneraient facilement les coeurs et les esprits des habitants.

 

En fait, après des années d'un conflit implacable, le dernier contingent de 500 soldats a quitté le camp Adder, près de Nassiriya, presque en catimini. Par peur d'attentats, les soldats ont roulé de nuit, à faible allure, par petits groupes, tous feux éteints. Après sept heures de route, les derniers ont franchi dimanche matin la frontière pour gagner le Koweït, un pas de géant sur le chemin du retour vers la maison.

 

Les passagers du dernier véhicule du convoi ont chanté dans leur véhicule blindé des tubes des années 80 pour rester éveillés et évoqué "la façon dont nous raconterons quand nous serons vieux que nous étions les tout derniers à quitter l'Irak", a rapporté Brittany Hampton, une médecin de l'armée.

 

"C'est une expérience incroyable, quelque chose qu'on ne vit qu'une fois", a estimé Mme Hampton. "Je suis contente que cela soit terminé", reconnaît-elle.

 

"Le plus dur, c'est d'être loin de la famille", assure le sergent Michael Smith, 31 ans, marié et père d'un garçon de deux ans, qui a effectué deux rotations en Irak.

 

Son pire moment en Irak aura été le jour où il n'a pas réussi à parler à son fils tant la ligne était mauvaise. "Il voulait absolument me parler et comme il n'a pas pu, il a piqué une colère, il a gribouillé ma photo et il est parti pleurer sur mon lit. C'était vraiment dur, très dur", confie-t-il. "La seule chose à laquelle je pense, c'est de retrouver ma famille", avoue ce militaire, loin des considérations historiques.

 

Le sergent Adam Boone, du même âge et de la même brigade, a fait trois séjours en Irak. Il a une fille de trois ans et un fils d'un an. "Pour être franc, je ne les connais pas vraiment pas", assure-t-il et son plus grand désir est de retourner aux Etats-Unis pour passer du temps avec eux.

 

Pour le sergent-chef Torres Carr, 33 ans, "c'est vraiment dur. Vous rester un an loin de votre famille, puis vous rentrez deux semaines et vous devez revenir immédiatement. En 2007, il y a des soldats qui ont fait 15 mois de suite en Irak".

 "Je suis excité à l'idée de rentrer. Mes filles qui ont 11, 13 et 15 ans sont trop habituées à ce que leur père soit absent", regrette-t-il.

Soulagés et contents, les derniers soldats américains partis d'Irak dimanche n'ont qu'une hâte: rentrer fêter Noël chez eux et profiter de leur famille sans la crainte de devoir revenir un jour dans ce pays où plus de 4.400 de leurs camarades sont morts.
 
Le sergent chef américain David Salceda, 32 ans, a terminé dimanche sa 4e mission en Irak. "J'ai passé quasiment la moitié de ma...

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Faisons un topo de la situation laissée par les USA depuis Bush père et fils: Ils ont voulu combattre le terrorisme intégriste...yesss. Ils ont détuit l'irak, anéanti l'afghanistan, ils ont fait fuir une grande partie de la population irakienne dont la communauté chrétienne... Sacré réussite non? Pour comble de succès dans la lutte contre les intégristes??? Eh bien, directement ou indirectement ( à cause de leurs politiques tordues), ils sont en train de s'auto applaudir que les démocrates islamistes et salafistes soient en train de prendre le relais en egypte ( bruler un musée n'est qu'un début, bientôt le sphynx et tous les sites d'archéologie "paiens" seront brulés à l'instar de ce qu'avaient fait les talibans). Donc l'egypte, la tunisie, la libye et tous les autres pays vont suivre. A mon avis le seul pays qui n'avait pas besoin de révolte, dont les citoyens étaient bon gré mal gré libres et "contents" c'était l'egypte. Groooosse erreur que de se débarasser d'un despote éclairé...Parce que là? Nous avons des despotes mais illuminés !!! Merci les USA pour votre politique incensée et nullissime (Je me situe dans le camp du 14 Mars mais ce n'est pas pour autant que j'apprécie les cowboys US ainsi que les arriérés papies dirigeant ce pays d'arabie même si je les remercie pour leur aide financiere puisque personne d'autre ne veut aider le liban). Mais en final, hormis le jeune cheickh walid ben talal, les autres sont des fossiles.

Jean-pierre EL KHOURY

16 h 39, le 18 décembre 2011

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Commentaires (1)

  • Faisons un topo de la situation laissée par les USA depuis Bush père et fils: Ils ont voulu combattre le terrorisme intégriste...yesss. Ils ont détuit l'irak, anéanti l'afghanistan, ils ont fait fuir une grande partie de la population irakienne dont la communauté chrétienne... Sacré réussite non? Pour comble de succès dans la lutte contre les intégristes??? Eh bien, directement ou indirectement ( à cause de leurs politiques tordues), ils sont en train de s'auto applaudir que les démocrates islamistes et salafistes soient en train de prendre le relais en egypte ( bruler un musée n'est qu'un début, bientôt le sphynx et tous les sites d'archéologie "paiens" seront brulés à l'instar de ce qu'avaient fait les talibans). Donc l'egypte, la tunisie, la libye et tous les autres pays vont suivre. A mon avis le seul pays qui n'avait pas besoin de révolte, dont les citoyens étaient bon gré mal gré libres et "contents" c'était l'egypte. Groooosse erreur que de se débarasser d'un despote éclairé...Parce que là? Nous avons des despotes mais illuminés !!! Merci les USA pour votre politique incensée et nullissime (Je me situe dans le camp du 14 Mars mais ce n'est pas pour autant que j'apprécie les cowboys US ainsi que les arriérés papies dirigeant ce pays d'arabie même si je les remercie pour leur aide financiere puisque personne d'autre ne veut aider le liban). Mais en final, hormis le jeune cheickh walid ben talal, les autres sont des fossiles.

    Jean-pierre EL KHOURY

    16 h 39, le 18 décembre 2011

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