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Lifestyle - Cinéma

Qui d’autre que Streep pour Thatcher ?

L’impératrice Meryl au cœur d’un film aux flash-back successifs, brossant à larges traits le portrait de la Dame de fer.

Meryl Streep à Washington DC pour le lancement de son film « La Dame de fer ». Larry French/AFP

La coiffure permanentée est bien là, ainsi que le rouge à lèvres éclatant et la voix de directrice d’école : c’est une Margaret Thatcher plus vraie que nature qu’interprète l’actrice américaine Meryl Streep dans La Dame de fer. Le film sort le lendemain de Noël en Australie (le 15 janvier en France), alors que « Maggie », aujourd’hui une vieille dame de 86 ans frappée de dégénérescence sénile, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Mais lorsqu’elle demande, outrée, le prix du lait à l’épicière, c’est bien la Dame de fer qui revient en force à l’écran.
Le film fonctionne par flash-back successifs, brossant à larges traits le portrait de celle qui fut la première femme à la tête d’un grand pays occidental, et probablement la plus contestée des Premiers ministres britanniques. La réalisatrice Phyllida Lloyd (Mamma Mia ! entre autres) assure que son intention n’était pas de faire un film politique, mais plutôt quelque chose de « presque Shakespearien » : l’histoire d’une grande dirigeante à la fois formidable et bourrée de défauts.
Meryl Streep, 62 ans, admet qu’elle savait très peu de choses de l’action politique de Thatcher avant d’accepter le rôle et explique que le film porte davantage sur « le coût qu’elle a payé, en tant qu’être humain, pour ses décisions politiques ». L’histoire est donc racontée essentiellement à travers le regard de « Maggie », fille d’épicier ambitieuse au point que les Russes lui donnent son surnom de « Dame de fer », une femme qui conquiert le pouvoir et le perd, tout en vivant une grande histoire d’amour avec son époux Denis, décédé en 2003.
La Maggie d’aujourd’hui apparaît inconsolable dans le film, parlant à Denis comme s’il était encore vivant et se souvenant par bribes de sa vie passée : l’élection au Parlement en 1959, les vacances avec ses jumeaux, sa décision de briguer la tête du Parti conservateur, la consécration en 1979, lorsqu’elle accède au poste de Premier ministre. On la voit également batailler contre les « mous » de son propre parti, contre les syndicats et faire un discours aux accents churchilliens devant la Chambre des communes lors de la guerre remportée contre l’Argentine pour conserver les Malouines en 1982. Les images d’archives montrent les manifestations géantes contre ses réformes, les grandes grèves des mineurs, l’attentat de l’IRA contre le congrès du Parti conservateur dans la station balnéaire de Brighton, où 5 personnes ont perdu la vie.
Bien qu’il se veuille impartial, le film donne inéluctablement une image plutôt sympathique de son héroïne vieillie, brisée, sans gommer toutefois l’intransigeance, proche de l’autisme de la femme politique sourde à tous les arguments avant sa démission forcée en 1990.
Les proches de Margaret Thatcher, s’ils saluent la performance de Meryl Streep – peut-être sur la voie d’un troisième Oscar –, pointent le côté très émotionnel du film.
« C’est un grand drame romantique, avec un accent énorme mis sur sa relation avec Denis », estime Nigel Lawson, son ministre de l’Économie de 83 à 89. « C’est une sorte de soap opera », résume-t-il, tout en conseillant « d’aller le voir parce que c’est un film saisissant ». Norman Tebbit, membre des gouvernements Thatcher de 1979 à 1987, est encore plus sévère, condamnant le portrait « à moitié hystérique » qu’en fait Meryl Streep. Et Tim Bell, conseiller pour ses trois campagnes électorales victorieuses, explique carrément qu’il ne prendra pas la peine d’aller voir le film : « J’ai vécu l’histoire, quel intérêt de voir la copie si vous avez vu l’original ? »
          (Source : AFP)
La coiffure permanentée est bien là, ainsi que le rouge à lèvres éclatant et la voix de directrice d’école : c’est une Margaret Thatcher plus vraie que nature qu’interprète l’actrice américaine Meryl Streep dans La Dame de fer. Le film sort le lendemain de Noël en Australie (le 15 janvier en France), alors que « Maggie », aujourd’hui une vieille dame de 86 ans...

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