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À La Une - Législatives

Côte d'Ivoire : le président appelle à voter, le parti de Gbagbo boycotte

Faible affluence pour un scrutin censé clore une décennie de crise politico-militaire.

Le président ivoirien Alassane Ouattara déposant son vote dans un bureau électoral à Abidjan .SIA KAMBOU/

Le président ivoirien Alassane Ouattara a appelé "tous ses compatriotes" à voter aux  législatives d'aujourd'hui  dimanche, boycottées par le parti de l'ancien chef d'Etat Laurent Gbagbo.

"Je voudrais demander à tous mes compatriotes de faire comme moi et de voter pour leurs représentants au Parlement", a indiqué le président Ouattara devant la presse. "Le Parlement sera un Parlement véritablement consensuel, démocratique et contribuera au renforcement de la démocratie dans notre pays", a-t-il souligné après avoir voté dans le quartier résidentiel de Cocody à Abidjan. "Les élections sont totalement transparentes, elles sont inclusives parce que nous avons plus de mille candidatures pour 255 postes", a affirmé le chef de l'Etat, vêtu d'un costume sombre et accompagné de son épouse, Dominique.


Mais l'affluence était plutôt faible, en net retrait par rapport à la présidentielle de novembre 2010, pour ce scrutin censé clore une décennie de crise politico-militaire ayant abouti à des violences postélectorales (décembre 2010 - avril 2011) qui ont fait 3.000 morts. Les Ivoiriens ne semblent guère se passionner pour ces élections, davantage préoccupées par l'amélioration de leurs conditions matérielles.

 

Pour Laurent Akoun, le porte-parole du Front populaire ivoirien (FPI, parti de M. Gbagbo), c'est la preuve que "le pouvoir est illégitime". Le FPI a appelé ses sympathisants à boycotter le scrutin, arguant que les conditions n'étaient pas réunies pour un scrutin équitable. Le mouvement demande la libération de ses principaux dirigeants, notamment de son chef, car "se réconcilier sans Laurent Gbagbo va être difficile", selon le porte-parole.

En refusant de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, Laurent Gbagbo avait plongé le pays dans sa plus grave crise. Arrêté le 11 avril, il a été transféré le 30 novembre à La Haye. Il est soupçonné par la CPI d'être "coauteur indirect" de crimes contre l'humanité commis par ses forces lors de la crise postélectorale.


"Il n'y a pas d'incident porté à notre connaissance dans tout le pays", a pour sa part indiqué, en fin de matinée, le porte-parole de la mission de l'ONU (Onuci).
Le taux de participation et la sécurisation du vote constituent deux importants enjeux, la campagne électorale ayant été émaillée d'incidents qui ont fait cinq morts, selon un bilan officiel, dont trois personnes tuées par un tir de roquette d'origine indéterminée.

Quelque 25.000 membres de forces de l'ordre ivoiriennes, épaulés par 7.000 membres de la mission de l'Onuci, veillent à la sécurité, notamment dans l'ouest du pays, théâtre des pires tueries lors de la crise postélectorale. Des véhicules blindés de l'Onuci patrouillent notamment à Abidjan.


La coalition présidentielle est assurée d'emporter la majorité des 255 sièges de la nouvelle Assemblée, faute d'adversaires de poids, mais le score des deux principales composantes déterminera le rapport de force au sein du nouveau pouvoir. Les résultats sont attendus dans la semaine.

 

Les opérations de vote se sont progressivement achevées, à partir de 17H00 (locales et GMT), et le dépouillement a aussitôt commencé, ont constaté des journalistes de l'AFP.


Sangaré Sanissi, un homme d'une quarantaine d'années, a été un des premiers à voter dans son bureau d'Adjamé, à Abidjan: "C'est pour tourner une page sombre de notre pays, on est trop fatigués, il faut aller de l'avant".
A Bouaké, ex-capitale de la rébellion rangée derrière M. Ouattara, Drissa Diallo, agriculteur septuagénaire, longue tunique blanche, "espère que les élections vont permettre d'en finir définitivement avec la crise pour que le pays retrouve sa stabilité".

Le président ivoirien Alassane Ouattara a appelé "tous ses compatriotes" à voter aux  législatives d'aujourd'hui  dimanche, boycottées par le parti de l'ancien chef d'Etat Laurent Gbagbo."Je voudrais demander à tous mes compatriotes de faire comme moi et de voter pour leurs représentants au Parlement", a indiqué le président Ouattara devant la presse. "Le Parlement sera un...

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