Les intégristes catholiques, notamment ceux de l’organisation Civitas qui dit vouloir « rechristianiser la France », critiquent un spectacle où « le Christ et les chrétiens sont gravement insultés ». « Notre Seigneur est traité de “putain de démon”, ceux qui confessent sa foi en lui de “baiseurs de gosse”, le tout au cours d’une pièce faisant alterner des parodies de la vie de Jésus et des scènes particulièrement obscènes », estime Civitas. Pour leur chef de file, Alain Escada, « il y a une flagrante discrimination et l’on se permet aujourd’hui en France vis-à-vis du christianisme ce que l’on ne se permettrait jamais à l’égard d’une autre religion ».
Pour le directeur du théâtre, Jean-Michel Ribes, « le théâtre du Rond-Point n’est pas un lieu antichrétien, anti-islamique, antijudaïque ». « C’est un lieu de création et de libre parole où des artistes viennent s’exprimer sur la société et sur leur volonté de la changer, de l’aérer », ajoute-t-il.
La France, pays de liberté d’expression et de stricte séparation de l’Église et de l’État depuis une loi de 1905, connaît régulièrement des polémiques dans le monde artistique. En 1988, un groupe fondamentaliste catholique avait incendié une salle de cinéma à Paris pour protester contre la projection du film La Dernière tentation du Christ du réalisateur américain Martin Scorsese. Plus récemment, un attentat avait visé le journal satirique Charlie Hebdo, qui avait caricaturé le prophète Mohammad.
(Source : AFP)