Lancement du programme de formation au journalisme pour les non-voyants

L’ambassadeur d’Italie au Liban, Giuseppe Morabito, et le ministre des Affaires sociales, Waël Bou Faour, ont participé hier à la cérémonie d’inauguration du premier programme de formation au journalisme pour les non-voyants au Liban, dans le cadre d’une initiative financée par le ministère italien des Affaires étrangères, à travers le Bureau de la coopération italienne, pour un montant total d’environ 150 000 euros, sans compter la contribution du centre Cadmos (Centre d’analyse des différends et leur mode de solutions). Celle-ci s’élève à 36 480 euros.
La cérémonie a eu lieu au Press Club à Furn el-Chebbak en présence des représentants de l’ambassade italienne, du Bureau de la coopération italienne, du Press Club, de journalistes et de représentants de la société civile.
L’objectif du programme de formation est d’encourager les non-voyants à s’inscrire aux cours de journalisme en tant que profession pour gagner leur vie, grâce à l’organisation de deux cours intensifs centrés sur les concepts du journalisme, les méthodes et la rédaction.
À la fin de chaque cours de formation, assuré par des journalistes et des rédacteurs en chef célèbres, les participants recevront un certificat leur permettant de faire partie du personnel d’un hebdomadaire.
Rappelons que dans le cadre de cette même initiative, le premier journal en braille avait été réalisé et imprimé par an-Nahar afin de permettre aux non-voyants de suivre les nouvelles et d’analyser le développement de la situation politique, sociale et économique dans le pays. Il s’agit d’une initiative expérimentale basée sur un partenariat entre les deux secteurs, public et privé, et la société civile.
Dans le discours qu’il a prononcé pour l’occasion, l’ambassadeur Morabito a affirmé que la contribution italienne à ce projet « constitue un fonds de base pour le ministère des Affaires sociales et ses partenaires, sur une période de deux ans, afin qu’ils soient capables de développer davantage cette activité sociale innovatrice dans le futur ».
Il a ajouté : « Avec la participation de plus de partenaires du secteur privé, il est sûr que les groupes marginalisés seront socialement inclus et leur droit d’exercer un travail décent sera également garanti, abstraction faite de toute autre considération. »
Il a ensuite insisté sur le fait que « la liberté de la presse et l’intégration complète de personnes aux besoins spéciaux dans la société représentent des éléments fondamentaux et importants pour l’Italie ».