La population ne doit pas avoir des "attentes irréalistes" à propos d'une paix ou d'une démocratisation à court terme dans plusieurs pays du monde arabe en proie à des convulsions majeures depuis le début de l'année, a prévenu dimanche un haut responsable de l'Otan.
"La région est en proie à un processus difficile et compliqué de réformes", a déclaré James Appathurai, vice-assistant du secrétaire général de l'Otan pour les affaires politiques, lors d'un Forum sur la sécurité internationale qui réunissait ce week-end quelque 300 experts à Halifax, en Nouvelle-Ecosse (est).
"Il est important que le public n'ait pas d'attentes irréalistes concernant la rapidité de ce processus" ou qu'il ne s'imagine pas que l'issue soit celle souhaitée, a-t-il a ajouté. "Nous devons être patients, offrir le soutien là où nous le pouvons, mais nous ne pouvons pas nous imposer", a-t-il ajouté.
Ce dernier a réaffirmé que l'Alliance Atlantique ne planifiait aucune action en Syrie, après le succès de sa mission en Libye qui s'est achevée dans la foulée par la mort fin octobre du colonel Mouammar Kadhafi.
"Il n'y a aucune discussion sur un rôle de l'Otan en Syrie", a affirmé M. Appathurai, précisant que la "responsabilité de protéger" les populations civiles ne se traduisait pas automatiquement par des opérations militaires de l'Alliance Atlantique.
La répression des manifestants antigouvernementaux a fait plus de 3.500 morts, selon l'ONU, depuis le début de l'année en Syrie, le régime du président Bachar al-Assad restant toutefois inflexible en dépit de son isolement international croissant.
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