Rechercher
Rechercher

Sport - Portrait

L’homme de fer du marathon de Beyrouth

Stefan Schlett est une légende dans son pays natal, l’Allemagne. Dans le domaine du sport extrême, ce sportif hors norme de 48 ans s’est illustré en battant de nombreux records dont celui de la course en continu durant six jours effectuant 2 000 kilomètres en 17 jours.

Pour Schlett, la pratique du sport peut contribuer à sauver des vies, et il a bien raison.

C’est le seul Allemand à avoir couru des marathons dans tous les continents et le premier à courir sur le mont le plus élevé du monde (Everest). Avec 660 marathons à son actif, Stefan Schlett compte bien en ajouter un qui lui tient tout particulièrement à cœur : le marathon de Beyrouth.
Stefan ne se contente pas de courir le marathon, il en livre un témoignage personnel comme il l’explique si bien, « je suis un journaliste actif et quand je souhaite couvrir un événement, j’y participe physiquement. Cela fait des années que je veux m’engager dans cette course atypique et j’ai enfin trouvé un créneau favorable cette année ». Le sportif engagé dans une démarche extrême explique qu’il n’a pas subi d’entraînement particulier et compte bien sur ses 31 ans d’expériences pour sentir les vibrations de cette nouvelle course. À son palmarès, près de 89 pays différents pour 660 marathons, alors Stefan n’est pas inquiet et sait bien que cette aventure le renforcera.
Pour cet athlète, le marathon de Beyrouth occupe une place singulière car la région dans laquelle il est situé est en prise à des conflits réguliers. Il confie que « si ce marathon est spécial, c’est que malgré tous les événements et les drames qui ont affecté ce pays, l’organisation le gère et le développe contre vents et marées. Cet aspect combatif du marathon m’a toujours paru à la fois surprenant et si courageux. Cette obstination me laisse admiratif ».

Première visite au pays du Cèdre
Stefan place la barre assez haute quant à l’organisation et la bonne application de toutes les règles sportives car il a en tête que le marathon est classé dans la catégorie « bronze » ce qui implique des normes strictes et un suivi parfait de la course. C’est pour cette raison qu’il affirme s’attendre à « une organisation parfaite, une équipe affable aux petits soins ainsi qu’un pays surprenant. J’ai déjà visité 110 pays et c’est la première fois que je viens au Liban alors l’excitation est à son comble et les attentes, j’en suis convaincu, à la hauteur de ma curiosité ».
Depuis des décennies, ce coureur curieux de tout, athlète jusqu’au-boutiste, n’a de cesse de défier son corps en le poussant à l’extrême, pour vivre voire survivre. Son meilleur temps fut au marathon de Francfort en 1992 en 2 heures 44 minutes et 3 secondes.
Ses projets futurs ressemblent à s’y méprendre à un défi perpétuel dans lequel le corps et l’esprit sont toujours sollicités pour transcender le corps et le porter vers l’exploit. C’est dans cet esprit insatiable de compétition que Stefan compte entreprendre une course cycliste de Beijing à Istanbul ainsi qu’une course de 100 kilomètres en Antarctique. Pour ces deux challenges, l’athlète cherche des parrains.

Solitaire
En le titillant un peu plus pour comprendre ce qui peut pousser cet homme à toujours vouloir battre des records, se confronter à une nature parfois sauvage ou peu accueillante et à vouloir se surpasser, Stefan répond que pour être un sportif de l’extrême, il faut « avoir des ambitions très élevées, un esprit très fort, aimer la vie et surtout être en mesure d’accepter et d’assumer des obstacles et des douleurs que peu d’humains pourraient supporter. Ce qui m’impressionne, c’est la façon avec laquelle l’homme appréhende et apprivoise les éléments naturels ».
Il se considère comme un homme solitaire qui apprécie ces moments avec lui-même et les perçoit comme des pauses méditatives.
Et à l’ultime interrogation posée sur les perspectives de changement provoquées par le sport, Stefan Schlett répond que si tous les humains se mettaient à faire du sport, ce serait le paradis sur terre car « je connais beaucoup de personnes qui fument, boivent et sont en surpoids. Si toutes ces personnes pratiquaient un sport, elles seraient bien plus épanouies et cela pourrait sauver leur vie », nous dit-il
C’est le seul Allemand à avoir couru des marathons dans tous les continents et le premier à courir sur le mont le plus élevé du monde (Everest). Avec 660 marathons à son actif, Stefan Schlett compte bien en ajouter un qui lui tient tout particulièrement à cœur : le marathon de Beyrouth.Stefan ne se contente pas de courir le marathon, il en livre un témoignage personnel...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut