"Le gouvernement de l'Arabie saoudite dénonce violemment cet incident et rend les autorités syriennes responsables de la protection de tous les intérêts saoudiens en Syrie", a affirmé un responsable du ministère des Affaires étrangères cité par l'agence officielle SPA.
L'agence avait annoncé dans la nuit que des manifestants avaient attaqué et mis à sac l'ambassade saoudienne à Damas, pour protester contre la décision de la Ligue arabe.
"Les forces syriennes n'ont pas pris les mesures nécessaires pour empêcher les manifestants" de prendre l'ambassade d'assaut, déplorait le communiqué.
L'Arabie saoudite avait rappelé le 8 août son ambassadeur à Damas pour dénoncer la répression en Syrie.
Plusieurs centaines de manifestants se sont également rassemblés devant l'ambassade du Qatar, agitant des drapeaux syriens et des photos de Bachar al-Assad, en scandant des slogans favorables au président syrien, a constaté un photographe de l'AFP.
Certains d'entre eux ont forcé la grille de l'ambassade et sont montés sur le toit, enlevant le drapeau du Qatar pour le remplacer par le drapeau syrien.
L'ambassadeur du Qatar à Damas avait quitté la Syrie en juillet.
Le Conseil de Coopération du Golfe (CCG), qui regroupe les six monarchies arabes du Golfe dont l'Arabie saoudite et le Qatar, a également condamné dimanche "ces agressions" contre les deux ambassades, les qualifiant de "violation des conventions internationales".
Dans un communiqué, le secrétaire général du CCG Abdellatif Zayani a appelé "les autorités syriennes à prendre les mesures nécessaires pour protéger les missions diplomatiques et leur personnel" afin que ces incidents "ne se reproduisent plus".
La Ligue arabe a suspendu samedi la participation de la Syrie à ses réunions en la menaçant de sanctions si elle poursuivait la répression d'un mouvement de contestation lancé mi-mars.
Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés à nouveau dimanche dans le centre de Damas pour afficher leur soutien au président Assad et dénoncer la décision de la Ligue arabe.
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