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À La Une - Liban

Soutenus par le 14 Mars, les réfugiés syriens réclament davantage d'aides

Près de 5.000 Syriens se sont réfugiés au Liban depuis le début de la révolte contre le régime Assad.

La délégation du 14 Mars en tournée de solidarité auprès des réfugiés syriens. Photo an-Nahar

Des centaines de réfugiés syriens vivant dans la misère au Liban ont réclamé samedi davantage d'aides de première nécessité à l'occasion d'une visite de soutien du 14 Mars dans la zone frontalière.
"Jusqu'à présent, nous n'avons pas reçu du mazout (fuel) pour l'hiver, nous vivons dans des conditions très difficiles", a affirmé à l'AFP Amina Zaïd, 50 ans, réfugiée avec son mari et ses trois enfants dans la région frontalière de Wadi Khaled, dans le nord du Liban.
Cette femme originaire de Homs (centre de la Syrie) vit avec les siens et quatre autres familles confinées dans une échoppe, où ils n'ont même pas de couverture.
"Nous avons entendu beaucoup de promesses, mais nous n'avons encore rien reçu", déplore-t-elle, dans l'école d'al-Rama où vingt familles de réfugiés se sont rassemblées pour faire part de leurs griefs à la délégation libanaise.


"Je me suis avec enfui avec ma femme et mes cinq enfants il y a cinq mois", confie de son côté Khaled el-Mohammad, calligraphe originaire de la localité frontalière de Tall Kalakh. Il était recherché par les services de sécurité syriens pour avoir calligraphié des banderoles hostiles au régime. "Je cueille des olives avec ma femme pour nourrir nos enfants car les aides se sont arrêtées", dit-il.


Dans l'école al-Rama, près de 40 familles s'entassent dans des salles lugubres, sans électricité, et disposant d'une seule cuisine, a constaté un correspondant de l'AFP.


Les réfugiés sont également privés de soins médicaux. "Ma fille de six mois est morte il y a 10 jours car elle souffrait de complications au cœur et avait besoin d'une opération", se lamente Kahdijé Hamadé, 28 ans. "Or nous n'avions ni argent ni accès à un hôpital spécialisé", affirme cette mère originaire de Homs réfugiée depuis un mois et demi.


La délégation du 14 Mars, présidée par l'ancien député Farès Souhaid et composée des députés Nadim Gemayel, Antoine Zahra, Samir Jisr, Mouïne Merhabi, Ahmad Fatfat ainsi que d'autres figures politiques et sociales, a appelé le gouvernement libanais à agir. "Nous sommes là pour exprimer notre solidarité envers vous", a affirmé à l'adresse des réfugiés M. Souhaid. "Notre visite à Wadi Khaled, cette région frontalière, est politique par excellence", a souligné l'ancien député.
"C'est un message envoyé au cabinet pour qu'il assume ses responsabilités à la frontière libano-syrienne", a-t-il précisé appelant le gouvernement à assurer aux réfugiés protection, logement et produits de première nécessité.


Selon Beyrouth, près de 5.000 Syriens se sont réfugiés au Liban depuis la mi-mars, début d'une révolte que le régime de Bachar el-Assad continue à réprimer.

Des centaines de réfugiés syriens vivant dans la misère au Liban ont réclamé samedi davantage d'aides de première nécessité à l'occasion d'une visite de soutien du 14 Mars dans la zone frontalière. "Jusqu'à présent, nous n'avons pas reçu du mazout (fuel) pour l'hiver, nous vivons dans des conditions très difficiles", a affirmé à l'AFP Amina Zaïd, 50 ans, réfugiée avec son mari...

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