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Yémen: des appels à faire juger le président Saleh, cinq blessés à Taëz

Des dizaines de milliers de Yéménites, rassemblés vendredi à Sanaa, ont appelé à faire juger le président Ali Abdallah Saleh.

 

La contestation réclame depuis janvier le départ de M. Saleh qui, accusé de corruption et de népotisme, refuse de céder malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU l'invitant à signer un plan de sortie de crise proposé par des pays du Golfe et prévoyant sa démission en contrepartie d'une immunité.
"ô hommes épris de paix dans le monde, Saleh doit comparaître en justice", a scandé la foule, massée pour la prière musulmane hebdomadaire sur la rue Sittine, jouxtant la place du Changement.
"Pas d'immunité, pas de garantie, Saleh et ses agents doivent être jugés", ont chanté les protestataires, harangués par l'imam de la prière qui a appelé les forces loyalistes à "rejoindre leurs frères sur les places du Changement".
"Nous avons tous besoin de cette révolution pour enrayer l'injustice au Yémen", a-t-il dit.

Des rassemblements hostiles au régime ont également eu lieu dans d'autres villes du Yémen, dont Ibb et Houdeïda, selon des habitants.


Des échos d'explosions en provenance d'Al-Hassaba, un quartier du nord de Sanaa, étaient entendus sur la place du Changement, a rapporté un correspondant de l'AFP. Des échanges de tirs, qui ont éclaté dans la nuit entre forces tribales rivales à Al-Hassaba, se sont poursuivis par intermittence vendredi, ont indiqué des habitants.


Les partisans du régime, rassemblés séparément sur la rue Sabiine près du palais présidentiel, ont scandé des slogans à la gloire de M. Saleh et des relations avec l'Arabie saoudite, saluant la mémoire du prince héritier saoudien, Sultan Ben Abdel Aziz, décédé il y a une semaine.

 

Dans l'après-midi, une femme a été tuée à Sanaa par un tireur embusqué alors qu'elle traversait, avec son mari, la rue Haël, au sud-ouest de la place du Changement, sur la ligne de démarcation entre forces loyales au régime et troupes dissidentes ralliées à la contestation, selon des témoins. Le corps de Kifaya al-Amoudi, 28 ans, a été transporté à l'hôpital de campagne sur la place du Changement, épicentre de la contestation dans la capitale, a indiqué à l'AFP une source médicale.
A Taëz, un des fiefs de la contestation, cinq personnes ont été blessées, dont quatre grièvement, par des tirs des forces de sécurité contre un cortège funéraire, ont indiqué des témoins.

Des dizaines de milliers de Yéménites, rassemblés vendredi à Sanaa, ont appelé à faire juger le président Ali Abdallah Saleh.
 
La contestation réclame depuis janvier le départ de M. Saleh qui, accusé de corruption et de népotisme, refuse de céder malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU l'invitant à signer un plan de sortie de crise proposé par des pays du Golfe...