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En masse, les Tunisiens réécrivent leur histoire dans les urnes

Salem Bouazizi : Le sacrifice de mon frère n’a pas été vain

Le frère de Mohammad Bouazizi, le jeune vendeur ambulant de Sidi Bouzid dont l’immolation par le feu a déclenché la révolution tunisienne, a déclaré hier que ce suicide n’avait pas été « vain » et s’est dit « fier d’être tunisien ».
« Toute la nuit, j’ai pensé à mon frère Mohammad qui a été à l’origine de la fête que nous vivons aujourd’hui et grâce à qui les Tunisiens votent librement », a déclaré ce menuisier de 31 ans qui a voté à Sfax. « Son sacrifice n’a pas été vain. Nous avons continué son œuvre et je suis fier d’être tunisien aujourd’hui », a-t-il poursuivi. « J’espère que le futur président ne sera pas doté de pouvoirs illimités, que les choses se passeront dans le consensus et le dialogue au sein de la Constituante, et que l’on s’occupera davantage des régions marginalisées du centre et du Sud », a encore dit le jeune homme.
À Sidi Bouzid justement, le berceau de la révolution qui a chassé Ben Ali en janvier, les électeurs se sont mobilisés et votaient par centaines dans la fierté et la joie, mais aussi « dans le calme et la liberté : c’est le résultat de notre révolution », a lancé Mokhtar Hajlaoui, un avocat qui venait de glisser son bulletin dans l’urne pour un « premier vote libre ».
Le frère de Mohammad Bouazizi, le jeune vendeur ambulant de Sidi Bouzid dont l’immolation par le feu a déclenché la révolution tunisienne, a déclaré hier que ce suicide n’avait pas été « vain » et s’est dit « fier d’être tunisien ».« Toute la nuit, j’ai pensé à mon frère Mohammad qui a été à l’origine de la fête que nous vivons aujourd’hui et grâce à qui...