L'Iran a durci le ton à l'égard de son allié syrien en "condamnant" explicitement pour la première fois "les morts et les massacres" dus à la répression en Syrie, dans une interview du président Mahmoud Ahmadinejad à la chaîne américaine CNN.
"Nous condamnons les morts et les massacres en Syrie, que les victimes appartiennent aux forces de sécurité, à l'opposition ou à la population", a déclaré M. Ahmadinejad selon une transcription écrite partielle de cette interview en persan diffusée samedi par le site internet de la télévision d'Etat iranienne.
"Nous avons une solution claire pour la Syrie, c'est que toutes les parties s'assoient ensemble autour d'une table et trouvent un accord", a réaffirmé le président iranien qui a appelé à de nombreuses reprises à un tel dialogue au cours des derniers mois. "Toutes ces morts ne peuvent apporter aucune solution, et à long terme elles ne feront que conduire à une impasse", a insisté M. Ahmadinejad.
Le durcissement de ton de M. Ahmadinejad intervient alors que la Turquie, autre partenaire important de l'Iran, a coupé les ponts avec les autorités syriennes et insiste pour que Téhéran infléchisse son soutien au régime de Damas.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué en septembre avoir personnellement évoqué cette question avec M. Ahmadinejad, puis avec un émissaire envoyé à Ankara par le président iranien, à la suite de quoi selon lui "il y a eu un changement dans l'attitude" des dirigeants iraniens.
M. Ahmadinejad a toutefois réaffirmé à CNN que la crise syrienne devait être réglée "sans interférence étrangère".
A cet égard, a-t-il souligné, "la position des Etats-Unis n'aidera pas à régler le problème", dans une allusion à la multiplication des déclarations américaines exigeant le départ du président Assad et un "transfert du pouvoir répondant aux aspirations des Syriens".
"Le président Assad doit partir maintenant", a réaffirmé début octobre la Maison Blanche, en soulignant sa volonté de "continuer à essayer de mobiliser la communauté internationale pour soutenir les aspirations démocratiques des Syriens, et faire pression sur le régime Assad avec leurs alliés et leurs partenaires".
Téhéran critique depuis longtemps à mots couverts l'incapacité de la Syrie à régler pacifiquement la crise l'opposant à une partie de sa population, mais c'est la première fois que M. Ahmadinejad condamne aussi nettement la violence qui a fait plus de 3.000 morts en sept mois dans ce pays, selon l'ONU.
La Syrie est le principal allié arabe de l'Iran depuis la révolution islamique de 1979, et Téhéran ne cache pas depuis plusieurs mois son inquiétude devant le risque de voir le régime du président Bachar el-Assad emporté par la contestation populaire selon le scénario qui s'est déjà produit en Tunisie, en Egypte et en Libye. Tout en accusant les Occidentaux d'attiser et d'exploiter les troubles en Syrie, Téhéran a plusieurs fois appelé le président Assad à faire les réformes nécessaires pour éviter d'être renversé.
Sur le terrain, les violences n'ont pas cessé. Douze personnes sont mortes dans la répression de la contestation et les accrochages armés qui se sont multipliés entre les forces de sécurité et les déserteurs de l'armée, selon des organisations syriennes de défense des droits de l'Homme.
Neuf personnes ont péri à Homs, un haut lieu de la contestation à 160 km au nord de Damas, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, basé en Grande-Bretagne, dans un communiqué. Parmi elles, cinq civils ont péri dans les opérations de perquisitions et sous le feu de tireurs embusqués, et un autre, blessé dans la nuit, a succombé, alors que trois militaires ont été tués par des tirs d'hommes armés qui pourraient être des déserteurs, a précisé l'organisation.
Dans la région d'Idleb (nord-ouest), un civil est mort dans des affrontements "entre l'armée et des hommes armés, probablement des déserteurs", et un militaire en permission est tombé sous les balles d'un tireur embusqué, a ajouté l'OSDH.
A Deraa (sud), un civil a été tué par les tirs des forces de sécurité qui dispersaient un rassemblement.
A l'aube, près de 5.000 membres des forces armées syriennes et de sécurité ont pris d'assaut les localités de Zamalka, Hamourié, Kafar Batna, Saqba, Erbine et Harasta, à la périphérie de Damas, arrêtant des dizaines d'habitants, a aussi annoncé l'OSDH.
Vendredi, au moins 19 civils avaient été tués par les forces de sécurité dans le pays, dont 15 à Homs, selon des militants. Les médias étrangers, qui ne peuvent pas circuler librement dans le pays pour couvrir les violences, ne sont pas en mesure de vérifier ces bilans.
Malgré la répression, les manifestants sont descendus par milliers vendredi dans les rues dans de nombreuses villes pour appeler à la chute du régime de M. Assad et crier leurs "félicitations" au peuple libyen après la mort de Mouammar Kadhafi. Les militants pro-démocratie ont appelé à de nouvelles manifestations dimanche dans tout le pays sous le slogan "C'est ton tour", en référence au président syrien. Les médias officiels, eux, ont évité de commenter la mort de l'ancien dirigeant libyen.
Mais oui Monsieur Kamel qu'ils trouveront comme d'habitude des bras arabes pour exécuter leurs sales besognes, parce que l'arabe vendrait un autre arabe pour moins qu'une poignée de pièces en or, parce que les arabes s'ils auraient fait la guerre tous ensemble à Israël auraient récupère la Palestine depuis bien longtemps parceque les arabes malheureusement Monsieur Kamel perdent toujours la guerre, l'honneur et la vie.Marie José Malha
08 h 57, le 23 octobre 2011