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À La Une - Répression

Damas grondé par l'Iran

Pour la première fois, Ahmadinejad condamne explicitement "les morts et les massacres" en Syrie.

MM. Ahmadinejad et Assad, à Damas, en septembre 2010. Photo archives/

L'Iran a durci le ton à l'égard de son allié syrien en "condamnant" explicitement pour la première fois "les morts et les massacres" dus à la répression en Syrie, dans une interview du président Mahmoud Ahmadinejad à la chaîne américaine CNN.
"Nous condamnons les morts et les massacres en Syrie, que les victimes appartiennent aux forces de sécurité, à l'opposition ou à la population", a déclaré M. Ahmadinejad selon une transcription écrite partielle de cette interview en persan diffusée samedi par le site internet de la télévision d'Etat iranienne.
"Nous avons une solution claire pour la Syrie, c'est que toutes les parties s'assoient ensemble autour d'une table et trouvent un accord", a réaffirmé le président iranien qui a appelé à de nombreuses reprises à un tel dialogue au cours des derniers mois. "Toutes ces morts ne peuvent apporter aucune solution, et à long terme elles ne feront que conduire à une impasse", a insisté M. Ahmadinejad.

 


Le durcissement de ton de M. Ahmadinejad intervient alors que la Turquie, autre partenaire important de l'Iran, a coupé les ponts avec les autorités syriennes et insiste pour que Téhéran infléchisse son soutien au régime de Damas.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué en septembre avoir personnellement évoqué cette question avec M. Ahmadinejad, puis avec un émissaire envoyé à Ankara par le président iranien, à la suite de quoi selon lui "il y a eu un changement dans l'attitude" des dirigeants iraniens.


M. Ahmadinejad a toutefois réaffirmé à CNN que la crise syrienne devait être réglée "sans interférence étrangère".
A cet égard, a-t-il souligné, "la position des Etats-Unis n'aidera pas à régler le problème", dans une allusion à la multiplication des déclarations américaines exigeant le départ du président Assad et un "transfert du pouvoir répondant aux aspirations des Syriens".
"Le président Assad doit partir maintenant", a réaffirmé début octobre la Maison Blanche, en soulignant sa volonté de "continuer à essayer de mobiliser la communauté internationale pour soutenir les aspirations démocratiques des Syriens, et faire pression sur le régime Assad avec leurs alliés et leurs partenaires".

 

 

Téhéran critique depuis longtemps à mots couverts l'incapacité de la Syrie à régler pacifiquement la crise l'opposant à une partie de sa population, mais c'est la première fois que M. Ahmadinejad condamne aussi nettement la violence qui a fait plus de 3.000 morts en sept mois dans ce pays, selon l'ONU.

La Syrie est le principal allié arabe de l'Iran depuis la révolution islamique de 1979, et Téhéran ne cache pas depuis plusieurs mois son inquiétude devant le risque de voir le régime du président Bachar el-Assad emporté par la contestation populaire selon le scénario qui s'est déjà produit en Tunisie, en Egypte et en Libye. Tout en accusant les Occidentaux d'attiser et d'exploiter les troubles en Syrie, Téhéran a plusieurs fois appelé le président Assad à faire les réformes nécessaires pour éviter d'être renversé.

 

 
Sur le terrain, les violences n'ont pas cessé. Douze personnes sont mortes dans la répression de la contestation et les accrochages armés qui se sont multipliés entre les forces de sécurité et les déserteurs de l'armée, selon des organisations syriennes de défense des droits de l'Homme.
Neuf personnes ont péri à Homs, un haut lieu de la contestation à 160 km au nord de Damas, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, basé en Grande-Bretagne, dans un communiqué. Parmi elles, cinq civils ont péri dans les opérations de perquisitions et sous le feu de tireurs embusqués, et un autre, blessé dans la nuit, a succombé, alors que trois militaires ont été tués par des tirs d'hommes armés qui pourraient être des déserteurs, a précisé l'organisation.
Dans la région d'Idleb (nord-ouest), un civil est mort dans des affrontements "entre l'armée et des hommes armés, probablement des déserteurs", et un militaire en permission est tombé sous les balles d'un tireur embusqué, a ajouté l'OSDH.

A Deraa (sud), un civil a été tué par les tirs des forces de sécurité qui dispersaient un rassemblement.
A l'aube, près de 5.000 membres des forces armées syriennes et de sécurité ont pris d'assaut les localités de Zamalka, Hamourié, Kafar Batna, Saqba, Erbine et Harasta, à la périphérie de Damas, arrêtant des dizaines d'habitants, a aussi annoncé l'OSDH.


Vendredi, au moins 19 civils avaient été tués par les forces de sécurité dans le pays, dont 15 à Homs, selon des militants. Les médias étrangers, qui ne peuvent pas circuler librement dans le pays pour couvrir les violences, ne sont pas en mesure de vérifier ces bilans.


Malgré la répression, les manifestants sont descendus par milliers vendredi dans les rues dans de nombreuses villes pour appeler à la chute du régime de M. Assad et crier leurs "félicitations" au peuple libyen après la mort de Mouammar Kadhafi. Les militants pro-démocratie ont appelé à de nouvelles manifestations dimanche dans tout le pays sous le slogan "C'est ton tour", en référence au président syrien. Les médias officiels, eux, ont évité de commenter la mort de l'ancien dirigeant libyen.

L'Iran a durci le ton à l'égard de son allié syrien en "condamnant" explicitement pour la première fois "les morts et les massacres" dus à la répression en Syrie, dans une interview du président Mahmoud Ahmadinejad à la chaîne américaine CNN."Nous condamnons les morts et les massacres en Syrie, que les victimes appartiennent aux forces de sécurité, à l'opposition ou à la...
commentaires (7)

Mais oui Monsieur Kamel qu'ils trouveront comme d'habitude des bras arabes pour exécuter leurs sales besognes, parce que l'arabe vendrait un autre arabe pour moins qu'une poignée de pièces en or, parce que les arabes s'ils auraient fait la guerre tous ensemble à Israël auraient récupère la Palestine depuis bien longtemps parceque les arabes malheureusement Monsieur Kamel perdent toujours la guerre, l'honneur et la vie.Marie José Malha

Marie Jose Malha

08 h 57, le 23 octobre 2011

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Commentaires (7)

  • Mais oui Monsieur Kamel qu'ils trouveront comme d'habitude des bras arabes pour exécuter leurs sales besognes, parce que l'arabe vendrait un autre arabe pour moins qu'une poignée de pièces en or, parce que les arabes s'ils auraient fait la guerre tous ensemble à Israël auraient récupère la Palestine depuis bien longtemps parceque les arabes malheureusement Monsieur Kamel perdent toujours la guerre, l'honneur et la vie.Marie José Malha

    Marie Jose Malha

    08 h 57, le 23 octobre 2011

  • Christian, je devrai me méfier en sortant de ma salle de bain, tu dois m'y attendre avec un seau d'eau ! Rires. Personne n'est éternel, Cacese et le prince bensaoud ne sont plus là pour le confirmer, donc Bashar aussi s'en ira un jour, mais tu ne m'as pas lu jusqu'au bout, et puis il n'est pas parti encore et pas de la façon que beaucoup le souhaite dans ce forum. Et pour finir, oui je le confirme les sio/yanky y sont , y seront pour beaucoup, et ils trouveront les bras arabes pour exécuter leurs sales besognes.Comme toujours.

    Jaber Kamel

    04 h 08, le 23 octobre 2011

  • Le Livre Guinness des records devrait consacrer une page entière aux cireurs de pompes à travers les âges et les pays. Nous en avons un dans cette rubrique, qui se reconnaîtra, dont les logorrhées quotidiennes démontrent une maestria incontestable pour le maniement de la brosse à reluire.

    Paul-René Safa

    03 h 12, le 23 octobre 2011

  • Ahmadinedjad persiste dans sa nouvelle liogne...s'agit-il de gagner du temps ou d'une réèlle modification de stratégie?Difficile à dire...et,tiens,pour la prelière fois Kamel envisge que Bachar el Assad puisse être "remplacé",en dépit de son habituelle diatribe anti sio,anti yankee...Mais Kamel ce sont bien les arabes qui se battent entre eux sauvagement,non?Et personne n'est obligé d'accepter d'être manipulé.Le bordel qui nous tombe sur le coin de la gueule,nous avons fait son nid depuis longtemps.A force de jouer avec le feu,on se brûle!

    GEDEON Christian

    14 h 40, le 22 octobre 2011

  • Celui qui a traduit les propos du président Ahmaddinejad devrait se recycler. On dit qui veut tuer son chien l'accuse de rage, mais ici il s'agit de qui veut rehabiliter sa vieille poule dira qu'elle pond encore des oeufs. La Syrie est hors des mains de l'occident, le dossier est entre les mains de la Russie et de la Chine depuis le carton rouge au grand machin. Ce pays qu'on le veuille ou pas, possède des appuis locaux très puissants,et que rien ne se fera sans leur pleine participation à une solution, en termes clairs, l'otan qui joue les caids en Lybie, en Tunisie ou en Egypte, se fera mouton quand il s'agira de la Syrie comme de l'Irak.Très clairement si Bashar doit être remplacé, il le sera par une équipe qui devra de gré ou de force plaire aux puissances locales ayant une influence directe sur cette partie de la région.En l'occurence l'Iran ou le Liban à travers le Hezbollah résistant. Les yanky sont détestés et leur puanteur interven sioniste ou annex sioniste ou expan sioniste ne prendra jamais corps chez nous. Erdogan le sait, pour l'avoir compris de son ministre Davitoglu.

    Jaber Kamel

    12 h 15, le 22 octobre 2011

  • Les voix discordantes commencent à s'élever à l'intérieur du même ménage. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    11 h 48, le 22 octobre 2011

  • - - On dirait que l'Iranien Ahmadinejad , trouve tout d'un coup , grâce aux yeux de l'Occident , qui a mal compris et mal interprété son interview accordée à CNN , dans laquelle et selon eux et l'article et d'autres médias , il lâche , gronde et condamne le Président et le régime Syrien !! Ce n'est pas la première fois que l'Occident essaye ou rêve de les voir se séparer , ou mettre fin à leur axe de force qui empêche l'égemonie de leurs alliés sur la région . Cela n'arrivera jamais , ce qu'il a voulu dire est tout à fait le contraire de ce que rapportent les médias occidentaux .

    JABBOUR André

    10 h 52, le 22 octobre 2011

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