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Agenda - Appel à témoins

Joseph Élias Acar Nehmé a-t-il réussi le vol Beyrouth-Buenos Aires ?

Nous avons reçu de Georges Bornes, ancien journaliste et écrivain (il termine un livre sur les pilotes qui ont traversé l’Atlantique avec Lindbergh), un courriel dans lequel il demande de l’aide : il bute sur le premier pilote libanais, Joseph Élias Acar Nehmé, breveté en 1923 ou 1924 à Rayak. Il ne dispose pas des informations élémentaires (dates de naissance et de décès, nom de ses descendants directs...) et ile ne sait « surtout » pas s’il a réussi sa tentative Beyrouth-Buenos Aires.
Voici ce qu’écrit Georges Bornes :
« Joseph Élias Acar Nehmé est libanais de naissance. Il est né en 1898 à Deir-el-Qamar, où sa famille est installée depuis 1517. Il a quatre sœurs et deux frères. Son père, Élias, est le représentant des montres Longines, à Beyrouth ; il a son magasin place des Canons. La renaissance libanaise commence après la Première Guerre mondiale dans plusieurs domaines, dont l’aviation. Le premier pilote libanais est justement Joseph Élias Acar Nehmé, breveté pilote au camp de Rayak. Il se rend ensuite à Paris où il termine ses études. Puis la communauté arabe du Brésil l’invite en 1927. Il y effectue plusieurs voyages, en cherchant à établir une liaison aérienne entre les pays arabes et le Brésil.
» Joseph Acar Nehmé s’est ensuite installé à São Paulo et il est devenu un Brésilien d’adoption. Devant une foule importante de spectateurs, le premier aviateur libanais grimpe à très haute altitude, avant d’effectuer un looping. Il est applaudi par des milliers de compatriotes qui expriment ainsi leur fierté devant ses exploits audacieux. Cette performance est accomplie sous les auspices du Syrian Athletic Club de São Paulo. L’aviateur qui a été auparavant engagé dans l’aviation française au Liban et a été élève pilote à Rayak a reçu en récompense une magnifique coupe d’argent offerte par M. Basila Yafeth.
« Joseph Acar Nehmé survole la capitale de l’Argentine au milieu du mois de janvier 1927. Il prend la précaution de fixer sur la carlingue de son avion le drapeau libanais. Devant la curiosité et l’étonnement des Buenos Airiens, il évolue au-dessus de la cathédrale où est inhumé le libérateur de l’Argentine, le général San Martin. Puis avec une adresse mesurée, il largue sur le monument un bouquet de fleurs portant l’insigne de l’amitié argentino-libanaise. Plus tard, il va renouveler le même genre d’exploit, au-dessus de la capitale brésilienne qui à l’époque est Rio de Janeiro, en 1933.
« Il décide de rentrer au Liban, pour préparer le raid Beyrouth-Buenos-Aires – un raid pour lequel une souscription publique est ouverte dans la capitale argentine par la colonie libano-syrienne. Comme l’écrit FlightGlobal, le magazine anglais : “Retour de Buenos-Aires, l’aviateur libanais Joseph Acar est arrivé à Paris. Après avoir effectué une série de vols en Argentine, il remporte une brillante victoire au Brésil, dans un concours d’aviation où il est distingué, l’emportant sur des aviateurs allemands.”
« Le retour au pays natal de Joseph Acar Nehmé après sa visite en Argentine provoque une très grande émotion. Il a également éveillé d’importants espoirs et de nombreuses attentes dans les cœurs de ses concitoyens à propos du futur de l’aviation au Proche-Orient. Joseph Élias Acar Nehmé, dont The Syrian World avait relaté les exploits aéronautiques, est en train d’étudier un vol depuis le Liban jusqu’à l’Argentine. Les nombreux amis de Joseph Élias Acar Nehmé au Liban essayent d’intéresser le gouvernement Libanais, ainsi que la Société d’aviation de Beyrouth, au financement du projet. “Un projet qui, s’il voit le jour, écrit un journal libanais, immortaliserait le nom de Joseph Élias Acar Nehmé, un des plus illustres fils du Liban. Comme nous le disions, Joseph Élias Acar Nehmé fait une partie de ses études en France. Il obtient son brevet de pilote à Rayak, dans la plaine de la Békaa, en 1923 ou 1924, sous la responsabilité d’instructeurs français”.
« Le notable Alfred Sursock préside l’Aéroclub du Liban, dont fait partie Joseph Élias Acar Nehmé. Le 23 mai 1923, il reçoit une lettre de l’Aéroclub de France, lui expliquant qu’il “organise le jeudi 31 mai à 15 heures, à la Sorbonne, une réception des aviateurs portugais : l’amiral Gago Coutinho et le commandant Sacadura Cabral, qui ont effectué la traversée de l’Atlantique en avion, de Lisbonne à Rio-de-Janeiro. Cette réception sera suivie d’un banquet à l’hôtel Lutetia, 43, boulevard Raspail, à 19h30. Nous serons heureux, si vous vouliez bien nous faire le plaisir d’honorer ces deux réunions de votre présence”.
L’histoire ne dit pas si Sursock et Joseph Élias Acar Nehmé ont été présents. »
Pour toute information : georgesbornes@gmail.com
Nous avons reçu de Georges Bornes, ancien journaliste et écrivain (il termine un livre sur les pilotes qui ont traversé l’Atlantique avec Lindbergh), un courriel dans lequel il demande de l’aide : il bute sur le premier pilote libanais, Joseph Élias Acar Nehmé, breveté en 1923 ou 1924 à Rayak. Il ne dispose pas des informations élémentaires (dates de naissance et de décès, nom de...