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À La Une - Syrie

Assad promet le démantèlement des "bandes armées"

Damas menace les pays qui reconnaîtront le CNS.

"En dépit de tout, le processus de réformes se poursuit". Sana/

Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé dimanche que son régime préparait des réformes politiques, tout en cherchant à démanteler les "bandes armées" responsables, selon lui, des violences dans le pays, a rapporté l'agence de presse officielle Sana.

 

"Les mesures prises par la Syrie se concentrent autour de deux axes: les réformes politiques et le démantèlement des (bandes) armées" qui cherchent à déstabiliser le pays, a-t-il affirmé à l'occasion de la visite à Damas d'une délégation sud-américaine. "Le peuple syrien a bien accueilli les réformes, mais les attaques extérieures contre la Syrie se sont renforcées lorsque la situation dans le pays a commencé à s'améliorer", a ajouté le président syrien.

 

M. Assad a accusé les puissances occidentales de "s'intéresser peu aux réformes et de vouloir en revanche pousser la Syrie à payer le prix de ses positions contre les plans ourdis à l'extérieur de la région". "En dépit de tout, le processus de réformes se poursuit", a-t-il assuré, ajoutant que la décision de la Syrie en ce sens était "souveraine et pas liée à des consignes extérieures".

 

La délégation reçue par Assad était composée des ministres des Affaires étrangères vénézuélien et cubain ainsi que de hauts responsables de Bolivie, d'Equateur et du Nicaragua. Ils ont assuré la Syrie du soutien de leurs pays et dénoncé "la campagne politique et des médias" contre Damas, selon Sana.

 

Le régime syrien, secoué depuis la mi-mars par un mouvement de contestation sans précédent dont il ne reconnaît pas l'ampleur, accuse régulièrement des "bandes terroristes armées" de perpétrer des assassinats pour déstabiliser le pays. Selon l'ONU, la répression a fait plus de 2.900 morts.

 

Plus tôt dans la journée, le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem avait affirmé que la Syrie allait prendre des mesures contre les pays qui reconnaîtront le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la majorité des mouvements de l'opposition. "Nous allons prendre des mesures importantes contre tout pays qui reconnaîtra ce Conseil illégitime", a affirmé M. Mouallem lors d'une conférence de presse.

 

Né fin août à Istanbul, le CNS qui réunit pour la première fois toutes les tendances politiques, regroupe notamment les Comités locaux de coordination (LCC) qui chapeautent les manifestations sur le terrain, les libéraux, la confrérie des Frères musulmans, interdite de longue date en Syrie, ainsi que des partis kurdes et assyriens.

 

"Il y a des groupes armés qui procèdent à des actes de violence en Syrie et qui ont tué ce grand nombre de martyrs. En Occident, ils parlent d'une révolution pacifique en Syrie et ne reconnaissent pas ces groupes tout en les finançant et en leur livrant des armes", a affirmé le ministre. "C'est un groupe terroriste armé qui a tué le martyr Mechaal Tamo, (...) afin de provoquer des dissensions dans la région de Hassaké" à majorité kurde, a assuré M. Mouallem, ajoutant que "cet opposant s'est élevé contre toute intervention étrangère en Syrie".

Mechaal Tamo, 53 ans, qui avait rejoint le CNS, a été tué vendredi par des inconnus à bord d'un véhicule alors qu'il se trouvait devant le domicile d'un ami à Qamichli dans le nord-est de la Syrie, selon des militants. Samedi, les forces de sécurité syriennes ont tiré sur l'immense foule participant à ses funérailles, faisant deux morts.

 

Concernant la position de la Turquie, dont les relations se sont dégradées avec la Syrie depuis le soulèvement populaire, M. Mouallem a indirectement menacé son voisin turc. "La Syrie ne restera pas les bras croisés. Si la Turquie nous lance une fleur, nous lui lancerons une autre fleur", a-t-il affirmé en réponse à une question.

 

Les relations autrefois cordiales entre Ankara et Damas se sont considérablement dégradées. Le chef du gouvernement turc a fermement condamné la répression et a plaidé à plusieurs reprises en faveur de réformes démocratiques avant d'annoncer avoir rompu avec le régime de Damas.

 

"Nous condamnons vivement les tentatives visant à en finir avec l'opposition syrienne et la multiplication des attaques contre les principaux représentants de l'opposition", a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué publié samedi soir sur son site internet.

 

La Turquie dénonce par ailleurs "l'ignoble assassinat" de Mechaal Tamo et condamne l'attaque au cours de laquelle un dissident, Riad Seif, a été blessé, a précisé le ministère. "La Turquie espère que le gouvernement syrien comprendra rapidement que la violence visant à en finir avec l'opposition ne changera pas le cours de l'histoire", a ajouté le ministère turc.

 

L'opposant et ancien député syrien Riad Seif, a été battu par des agents de sécurité, vendredi devant la Mosquée al-Hassan à Damas.

 

 

Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé dimanche que son régime préparait des réformes politiques, tout en cherchant à démanteler les "bandes armées" responsables, selon lui, des violences dans le pays, a rapporté l'agence de presse officielle Sana.
 
"Les mesures prises par la Syrie se concentrent autour de deux axes: les réformes politiques et le démantèlement des (bandes)...

commentaires (2)

Des bandes armées ? Personne n'y a jamais cru. C'est tout comme l'histoire du berger et du loup qui massacrait son troupeau. Le berger les égorgeait pour s'en repaître... Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

15 h 42, le 09 octobre 2011

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Commentaires (2)

  • Des bandes armées ? Personne n'y a jamais cru. C'est tout comme l'histoire du berger et du loup qui massacrait son troupeau. Le berger les égorgeait pour s'en repaître... Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    15 h 42, le 09 octobre 2011

  • "En dépit de tout, le processus des réformes se poursuit" ! Les syriens et le monde entier savent que c'est le processus des sauvageries, des tortures, des tueries, des assassinats d'opposants qui se poursuit, ça oui ! Encore une fois - et je le répèterai chaque fois que ce sera nécessaire- j'invite instamment les lecteurs à voir la video dont le link est le suivant : youtu.be/4VENqiUi3ug Ils verront quel processus est en train de se poursuivre.

    Halim Abou Chacra

    13 h 39, le 09 octobre 2011

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