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Économie - Crise de la dette

Bruxelles propose une action coordonnée pour recapitaliser les banques

Le FMI a concrètement suggéré d’injecter entre 100 et 200 milliards d’euros dans les plus grandes banques européennes.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a défendu hier « une action coordonnée » en Europe, comme cela « est déjà en cours », pour recapitaliser les banques en difficulté en raison de la crise de la dette.
« Nous proposons désormais aux États membres (de l’UE) de mener une action coordonnée pour recapitaliser les banques, et se débarrasser des actifs toxiques qu’elles peuvent détenir », a-t-il ainsi déclaré dans un entretien à la chaîne Euronews. Un peu plus tard, en marge d’une rencontre avec le Premier ministre finlandais Jyrki Katainen, M. Barroso a précisé que la Commission réfléchissait à certains « aspects » de cette coordination et ferait des propositions prochainement aux gouvernements de l’Union. « Des efforts sont en cours en Europe pour recapitaliser les banques, de nouveaux efforts sont nécessaires », a-t-il ajouté. « Personne en Europe ne s’oppose à une coordination. Je crois qu’une approche commune, ou du moins une approche coordonnée, devrait être prise en considération », a-t-il insisté. Mais, a-t-il prévenu, « tous les États membres ne doivent pas faire la même chose ».
La Commission travaille sur ce chantier avec l’Autorité bancaire européenne et les différents gouvernements de l’UE, a soulogné M. Barroso. « Nous sommes prêts à venir avec quelques idées mais ce n’est pas le moment de les présenter », a-t-il ajouté, s’abstenant d’évoquer une éventuelle recapitalisation publique. M. Barroso a notamment refusé de se montrer explicite quant au montant qui serait nécessaire pour recapitaliser les banques.
Le Fonds monétaire international a, lui, concrètement suggéré d’injecter entre 100 et 200 milliards d’euros dans les plus grandes banques européennes pour stabiliser le secteur. Elles sont fragilisées par la dette publique d’États européens considérés comme fragiles qu’elles détiennent.
Le commissaire européen à la Concurrence, Joaquin Almunia, a de son côté demandé aux États de se tenir prêts au cas où les banques ne parviendraient pas à se recapitaliser sur les marchés. « Nous devons réévaluer les actifs, particulièrement la dette souveraine et promouvoir la recapitalisation pour s’assurer de la viabilité des banques », a-t-il déclaré lors d’une conférence organisée par la présidence tournante de l’UE, actuellement assurée par la Pologne, à Bruxelles. « En dernier recours, il faudrait envisager à nouveau un soutien public à condition qu’il soit compatible avec la réglementation européenne sur les aides publiques ».
Mercredi à Bruxelles, la chancelière allemande Angela Merkel avait donné le la, en exhortant l’Europe à accélérer la manœuvre pour recapitaliser les banques qui en ont besoin et stopper la contagion de la crise de la dette, alors que le FMI s’inquiète de la lenteur de la réponse de la zone euro. « Il est justifié, s’il y a un constat commun que les banques ne sont pas assez capitalisées, que l’on y procède, compte tenu de la situation actuelle sur les marchés financiers », a-t-elle déclaré lors d’un point de presse avec M. Barroso pendant une visite à Bruxelles.
Les difficultés de la banque franco-belge Dexia, premier établissement victime de la crise de la dette en Europe, ont sonné l’alarme. De manière générale, les banques européennes sont de plus en plus réticentes à se prêter de l’argent entre elles. Et leurs concurrentes américaines fuient la zone euro.
(Source : AFP)
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a défendu hier « une action coordonnée » en Europe, comme cela « est déjà en cours », pour recapitaliser les banques en difficulté en raison de la crise de la dette.« Nous proposons désormais aux États membres (de l’UE) de mener une action coordonnée pour recapitaliser les banques, et se débarrasser des actifs...

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