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Moyen Orient et Monde - Révolte

L’opposition syrienne se regroupe et demande de l’aide

L’armée contrôle entièrement la ville de Rastane ; le fils du grand mufti de Syrie tué.

Des funérailles à Deraa hier ont tourné à des manifestations antirégime, selon cette vidéo de YouTube.

L’opposition a annoncé hier à Istanbul la formation du « Conseil national syrien » réunissant les courants politiques opposés au régime en Syrie. « Le Conseil national syrien est le cadre qui réunit les forces de l’opposition et de la révolution pacifique », a déclaré l’opposant Burhan Ghalioune, qui a lu le manifeste fondateur du Conseil devant des journalistes, qualifiant sa création d’« historique ». Il « œuvre pour mobiliser toutes les catégories du peuple syrien et apporter le soutien nécessaire à la marche de la révolution et la réalisation des espoirs et attentes de notre peuple pour le renversement du régime et de ses symboles, y compris la tête de ce régime », a ajouté cet universitaire basé à Paris. M. Ghalioune a indiqué que le Conseil réunit toutes les tendances politiques, notamment les Comités locaux de coordination (LCC) qui chapeautent les manifestations, les libéraux, la confrérie des Frères musulmans interdite de longue date en Syrie, ainsi que des partis kurdes et assyriens. Précisant que « le Conseil rejette toute ingérence extérieure qui porte atteinte à la souveraineté du peuple syrien », il a lancé un appel à la communauté internationale pour protéger le peuple de Syrie. Un autre membre a indiqué à Istanbul que le Conseil « devait se réunir (prochainement) pour élire son président et son comité exécutif ».
Depuis samedi, la coalition la plus large et la plus représentative de l’opposition menait des tractations à huis clos pour obtenir le ralliement d’opposants, alors que les violences s’amplifiaient à travers le pays. Hier, les forces armées étaient massivement déployées à Rastane, dans la région de Homs, à 160 km au nord de Damas, après plusieurs jours d’affrontements devenus une véritable guerre entre militaires et déserteurs. Des militants sur place évoquent « un vaste déploiement militaire et sécuritaire à Rastane et ses environs » où 250 chars et blindés avaient été envoyés vendredi. « L’armée syrienne contrôle entièrement Rastane, et 50 chars ont quitté hier (dimanche) Rastane », a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). « De nombreuses maisons y ont été détruites et la situation humanitaire est très mauvaise. Nous avons des informations sur des dizaines de civils tués puis enterrés dans les jardins des maisons pendant les quatre jours de pilonnage de la ville par l’armée », a ajouté l’OSDH.
Vendredi soir, des officiers déserteurs avaient annoncé dans un communiqué leur « retrait de Rastane ». « En raison des renforts importants et des armes utilisées à Rastane par les gangs d’Assad (...), nous avons décidé de nous en retirer afin de mieux poursuivre la lutte pour la liberté », ont-ils expliqué.
Ailleurs, les corps de trois civils, détenus depuis jeudi, ont été remis hier à leurs familles à Khan Cheikhoune, dans la région d’Idleb, près de la frontière turque, tandis que dans la province de Damas, les forces de sécurité ont arrêté 27 personnes à Harasta. L’OSDH a en outre annoncé l’arrestation samedi à Homs de l’opposant Mansour Atassi, 63 ans, un des dirigeants du Comité national pour le changement démocratique, une coalition de partis de l’opposition.
Selon l’agence de presse officielle SANA, un professeur d’histoire, Mohammad el-Omar, a été tué. Saria Hassoune, fils du grand mufti de Syrie, Ahmad Badreddine Hassoune, a également été tué « par les tirs d’un groupe terroriste armé », selon SANA. Les deux hommes se trouvaient à bord de la voiture du professeur sur la route Alep-Idleb (Nord-Ouest) quand ils ont été attaqués. SANA a fait état en outre d’un accident impliquant un train de marchandises provoqué par « un groupe terroriste armé » à Oubine, dans le gouvernorat d’Idleb.
Par ailleurs, les militants prodémocratie ont appelé sur Facebook à manifester hier dans les universités. Des manifestations ont donc eu lieu dans plusieurs villes et régions, comme Jisr el-Choughour, Idleb, Hama, Homs, et plusieurs villes du Houra.
(Source : agences et rédaction)
L’opposition a annoncé hier à Istanbul la formation du « Conseil national syrien » réunissant les courants politiques opposés au régime en Syrie. « Le Conseil national syrien est le cadre qui réunit les forces de l’opposition et de la révolution pacifique », a déclaré l’opposant Burhan Ghalioune, qui a lu le manifeste fondateur du Conseil devant des journalistes,...

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