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Nos Lecteurs ont la Parole

La crise du vivre-ensemble

Rami ABI AKL
La société libanaise connaît aujourd’hui, hélas, une crise du vivre-ensemble : les médias sont le théâtre d’une bataille acharnée entre les différents clans... La guerre est déclarée. L’origine potentielle : l’ensemble des péripéties qui ont jalonné l’histoire du Liban et les mutations sociales qu’elles ont générées. Le but : gouverner la conscience et contrôler les esprits. Les protagonistes changent ; les adversaires ne sont pas constamment les mêmes. Mais la crise, elle, est toujours là.
La nation éclate ostensiblement en communautés séparées. Et les enfants d’aujourd’hui, futurs hommes et femmes de demain, héritent des querelles qui ne sont pas les leurs.
Cette crise du vivre-ensemble, naguère apparue, ne cesse de changer la société. Il est temps de comprendre que le changement ne devrait pas être ce qui nous arrive, mais il devrait plutôt être ce que nous faisons. Cette situation ne saurait être résolue sans une relecture du programme de l’Éducation nationale. Oui, l’école est le creuset où se fabrique le vivre-ensemble. Le ministère concerné pourrait remanier l’enseignement des langues, des humanités et des sciences sociales pour qu’il soit un vecteur de valeurs, de principes, de cultures et de littératures qui caractérisent et distinguent tous les Libanais. C’est en lisant tous les mêmes livres, en se référant tous aux mêmes philosophes, en apprenant tous la même histoire et les mêmes civilisations que tous les Libanais pourraient se sentir citoyens d’une même nation. En effet, les soixante minutes d’éducation civique et d’histoire du Liban, en supposant qu’elles soient dispensées, ne sont point suffisantes. Tous les établissements scolaires, sans exception, devraient se conformer à un programme commun qui permettra aux élèves de connaître de façon approfondie les piliers de leur patrimoine. Je cite à titre d’exemples, sans vouloir être exhaustif : Gibran Khalil Gibran, Mikhaïl Neaïmé, May Ziadé et leurs principales œuvres ; Amin Maalouf, Andrée Chédid, Nadia Tuéni et leurs ouvrages ; Saïd Akl, Béchara el-Khoury, Salah Labaki,
et leurs poèmes ; les frères Rahbani et leur théâtre,
les frères Basbous, Halim el-Hajj et leurs sculptures ; Fayrouz et ses chansons...
C’est ainsi que se forgera notre identité collective !
Sans l’éducation, il n’est point d’identité collective, et sans identité collective, c’est la crise du vivre-ensemble !

Rami ABI AKL
Étudiant à l’École polytechnique
Paris-France
La société libanaise connaît aujourd’hui, hélas, une crise du vivre-ensemble : les médias sont le théâtre d’une bataille acharnée entre les différents clans... La guerre est déclarée. L’origine potentielle : l’ensemble des péripéties qui ont jalonné l’histoire du Liban et les mutations sociales qu’elles ont générées. Le but : gouverner la conscience et contrôler les esprits. Les protagonistes changent ; les adversaires ne sont pas constamment les mêmes. Mais la crise, elle, est toujours là.La nation éclate ostensiblement en communautés séparées. Et les enfants d’aujourd’hui, futurs hommes et femmes de demain, héritent des querelles qui ne sont pas les leurs.Cette crise du vivre-ensemble, naguère apparue, ne cesse de changer la société. Il est temps de comprendre que le changement ne devrait...
commentaires (2)

Mme Attié....j'apprécie beaucoup vos interventions.Mais si les Libanais se raccrochent à l'étranger,ne serait ce pas parcequ'ils se sentent en quelque sorte presque étrangers sur leur propre sol?En sursis ,en quelque sorte? par ailleurs,la seule et vraie libanaité est celle,qui fondée sur nos racines( multiples et difficiles à définir),nous ouvre à l'étranger et vers l'étranger.Nous sommes ,comme dit la chanson,strangers in a strange land,non?

GEDEON Christian

06 h 14, le 23 septembre 2011

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Commentaires (2)

  • Mme Attié....j'apprécie beaucoup vos interventions.Mais si les Libanais se raccrochent à l'étranger,ne serait ce pas parcequ'ils se sentent en quelque sorte presque étrangers sur leur propre sol?En sursis ,en quelque sorte? par ailleurs,la seule et vraie libanaité est celle,qui fondée sur nos racines( multiples et difficiles à définir),nous ouvre à l'étranger et vers l'étranger.Nous sommes ,comme dit la chanson,strangers in a strange land,non?

    GEDEON Christian

    06 h 14, le 23 septembre 2011

  • Malheureusement Rami, le libanais pense que s'accrocher à l'étranger, avoir comme références les références de l'étranger, se miroiter avec tout ce qui est étranger, d'un côté ou de l'autre, etc.....le projettera vers les premiers rangs. Erreur...

    Nayla Tahan Attié

    04 h 55, le 23 septembre 2011

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