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Culture - Danse

Exercices de danse contemporaine avec Marcel Leemann

Au Maquanat Dance House, à Hamra, l’heure est à l’activité. Et aux rencontres et échanges de connaissance de danse contemporaine.

Des corps dans un langage percutant, nerveux et moderne.

Tous les vendredis et samedis soir, dans une atmosphère «cool» et détendue, tous les férus de danse contemporaine (et ils sont nombreux quoi qu’en pensent les grincheux et les snobinards) se regroupent dans la grande salle de répétitions. Un maître de cérémonie avec ses acolytes danseurs du «Takween Collective» sont invités à officier devant le public une performance. Sans nom précis. Appelons cela, pour le moment, exercice de danse.
Ce soir-là, il y avait le travail de Marcel Leemann, jeune chorégraphe indépendant depuis 2003, passé en toute agilité d’un certificat de menuiserie à celui de danseur entre Rome, Dresde, Berne et Luzerne. Parcours atypique d’un danseur et chorégraphe – il a collaboré avec les compagnies «Da Motus» (Fribourg), «Alias» (Genève) et «Carole Meir» (Berne) – formé entre Stuttgart et Budapest, pour des pas et des improvisations non moins atypiques et sortant du rang. Avec humour, passion, mais aussi une certaine rudesse ou dureté.
Simples bancs en bois avec coussins pour les spectateurs encerclant un espace qui aurait l’air d’un terrain de football miniature avec des bouteilles d’eau suspendues à des fils. Là les danseurs, pieds nus, en t-shirts et maillots, cheveux ébouriffés ou boule rasée, danseurs venus du Liban (avec la lumineuse présence de Mia Habis), de Palestine, d’Égypte et de Norvège s’adonnent à un exigeant et dynamique cérémonial du corps. Exercice sans brutalité, présenté pendant près d’une heure, qui prend possession en douceur de l’espace en vinyl noir. Scènes expressives et mouvance des corps sur un fond sonore mêlant souffle du vent, cadences imprécises, silence meublé de bruitage indistinct.
Un exercice sans brio ni panache qui joue avec l’imaginaire et l’émotion du spectateur. En incorporant en toute habileté, souplesse et fluidité des corps pour un langage percutant, nerveux et moderne. Poids et légèreté des mouvements, surtout d’ensemble, pour un énoncé dur et tranchant. Comme une planche de bois qui s’affine et mincit devant les dents d’une scie...
Des images étranges, aux multiples lectures et résonances, émergent de ce travail aux questionnements intenses et divers avec une fusion relationnelle dense, d’une tendresse de loup...
Tous les vendredis et samedis soir, dans une atmosphère «cool» et détendue, tous les férus de danse contemporaine (et ils sont nombreux quoi qu’en pensent les grincheux et les snobinards) se regroupent dans la grande salle de répétitions. Un maître de cérémonie avec ses acolytes danseurs du «Takween Collective» sont invités à officier devant le public une performance. Sans nom...
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