Sandra Murr, la voix des femmes arabes modernes

Entre Londres et Beyrouth, entre sa vie de femme, d’épouse, puis de mère, ses différentes études et boulots, tous entrepris par curiosité, une curiosité saine de savoir et de partager, Sandra Murr semble arrivée à bon port. À une étape de sa vie où elle peut poser ses bagages, accumulés tout au long d’une existence qui a connu des hauts et des bas, et rassembler ses expériences et ses envies dans un projet qui lui ressemble totalement. Passionnée, bavarde, pressée – elle fait tout elle-même –, la belle dame parle de l’essentiel sans faux-semblants, avec l’assurance de ceux qui ont appris à l’acquérir et qui en abusent en toute liberté. D’abord rédactrice dans la revue Majallat al-Majalla, dont elle s’occupait de la rubrique économique, elle collabore au lancement de Hyia, à partir de Londres où elle résidait déjà. À la naissance de son fils aîné, elle prend des cours de psychologie, à la naissance du second, elle étudie l’architecture d’intérieur, l’art contemporain et islamique, et finit par des cours de Life Coaching pour surtout, confie-t-elle, « pouvoir aider les amis à se fixer des objectifs et trouver des solutions professionnelles et personnelles ». « Ce magazine, poursuit-elle, est un peu le concentré de tout ce que j’aime, de ce que je suis et de ce que j’ai appris. »
L’objectif qu’elle se fixe alors, en pensant ce site, est d’offrir aux femmes des sujets diversifiés, des informations à la fois légères et intéressantes. D’élargir leurs horizons et, pour certaines, de leur permettre de s’exprimer en collaborant à la rédaction de certaines articles. « Ma mission consiste à enrichir la femme et l’embellir de l’intérieur et de l’extérieur, en lui donnant les outils nécessaires pour combler son esprit, son cœur et son âme. Éduquer la mère, la sœur, toute femme qui participe à l’édification d’une société. »

Un regard contemporain
Arab Women Now (www.arabwomennow.com), également décliné en Indian Woman Now (www.indianwomannow.com), s’intéresse à l’art, la culture, la mode, la décoration, les mariages, la gastronomie, la jeunesse, les voyages, la spiritualité et le monde des affaires. Une femme, sous le titre « Woman of substance », sera mise en avant chaque mois pour des réalisations qui sortent de l’ordinaire.
Le site se « feuillette » facilement et se « lit » avec plaisir. Outre Sandra Murr qui rédige certains articles, et quelques amies inspirées qui interviennent occasionnellement, « Christie’s », spécialisée dans les ventes aux enchères, parlera d’art et dressera un agenda mensuel d’événements artistiques internationaux. Un féru collectionneur, Igor Tsuganov, introduira l’art russe. Patrice Chaplin, actrice, auteure de nombreux romans, pièces de théâtre, nouvelles, et belle-fille de Charlie Chaplin, sera une collaboratrice régulière. De même que « Abercombie and Kent », les spécialistes du voyage, qui interviendront sur de belles destinations. Des psychiatres, des médecins, des esthéticiens et des chirurgiens parleront de santé mentale et physique, des cuisiniers de gastronomie. Les jeunes internautes pourront également faire un « shopping » pas cher en ligne, les autres des réservations pour leurs vacances.
« Je suis convaincue, conclut Sandra Murr après une petite heure de franches confidences, que les mauvaises expériences, qui sont également formidables, servent à nous pousser au-delà de nos limites. J’en ai eu ma part, ce qui m’a permis de me fixer un objectif, qui est justement ce grand projet, d’y croire et de tenter de le réaliser sans crainte. »
Objectif atteint. Une version en langue française va suivre. « Dans deux mois », promet-elle avec un grand sourire.