Les autorités syriennes ont intensifié hier d’une façon de plus en plus violente et musclée les arrestations des dissidents et les perquisitions dans toutes les régions de Syrie dans une nouvelle tactique visant à faire cesser les manifestations qui secouent le pays depuis près de six mois.
« Les arrestations et les perquisitions menées par les services de sécurité vont en s’intensifiant sur tout le sol syrien », ont affirmé plusieurs militants. « Les personnes arrêtées sont sauvagement frappées et maltraitées. Les maisons sont saccagées », a raconté un militant. Cette tactique a pour objectif de faire réduire les manifestations mais celles-ci « se poursuivent dans toutes les régions ». La répression a ainsi fait hier au moins trois morts à Deir ez-Zor, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Les forces de sécurité syriennes ont en outre tué cinq personnes à Kfar Noubouzeh, près de Hama, lors des funérailles de plusieurs villageois victimes la veille d’une offensive de l’armée, ont rapporté des militants d’opposition. Des policiers qui avaient pris position sur le toit d’une école et sur une citerne municipale ont pris pour cibles des centaines de personnes qui scandaient des slogans contre le président Bachar el-Assad, ont-ils ajouté.
Malgré les violences, les femmes de Hama sont descendues plus tard dans les rues pour demander la libération de tous les détenus.
À Homs, le cadavre d’un homme kidnappé quatre jours auparavant a été remis à sa famille, et un deuxième est décédé des suites de blessures subies samedi lors d’opérations militaires, dans cette ville-martyr, a ajouté l’OSDH. Selon des militants, une vague d’arrestations a également eu lieu, ce qui n’a pas empêché les opposants de manifester dans la soirée.
Al-Arabiya a également indiqué que trois insoumis ont été tués dans des combats à Rastan, dans la localité de Homs, alors qu’al-Jazeera a fait état de fortes explosions.
Par ailleurs, au moins 34 personnes ont été interpellées dans la ville de Zabadani à 50 km à l’ouest de Damas, où l’armée s’est déployée à l’aube, selon l’OSDH et les Comités locaux de coordination (LCC), qui chapeautent la mobilisation. Les chars de l’armée ont également investi le village de Sankoul à Jabal Zawiya.
Des militants ont en outre indiqué que d’intenses coups de feu ont été entendus à l’intérieur d’un centre scientifique à Barza, à Damas.
Contre Moscou
Sur le plan des revendications, des militants avaient appelé à « une journée de colère » pour protester contre le soutien russe au régime, malgré la répression qui a fait au moins 2 600 morts selon l’ONU. Dès lundi soir, des manifestations ont eu lieu à Deraa et à Homs. Les protestataires ont brûlé le drapeau russe et dénoncé le soutien de Moscou au régime du président Assad, accusant la Russie de « participer ainsi à l’assassinat du peuple syrien ». Des rassemblements massifs ont également eu lieu dans plusieurs villes du Hauran, à Alep, Deraa, Houla, Idleb, Kfar Nabel, Darbasiya, Talbisseh, Amouda et Qamishli où les forces de sécurité ont tiré du gaz lacrymogène pour disperser les opposants.
Rappelons que le président russe avait jugé inutile, contrairement à ce pour quoi œuvrent les États-Unis et les grandes capitales européennes, d’imposer de nouvelles sanctions au régime, allié de longue date de Moscou qui bloque une résolution du Conseil de sécurité condamnant la répression en Syrie. Le Conseil de sécurité s’est limité jusqu’à présent à une simple déclaration sur la Syrie, adoptée début août et d’une valeur moindre qu’une résolution.
Enfin, concernant l’arrestation de la psychanalyste Rafah Nached, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, a demandé aux « autorités syriennes de libérer cette personnalité médicale éminente, connue internationalement ». « Une fois de plus, les autorités syriennes font preuve de leur mépris des droits de l’homme les plus élémentaires », a-t-il ajouté.
(Sources : agences et rédaction)
« Les arrestations et les perquisitions menées par les services de sécurité vont en s’intensifiant sur tout le sol syrien », ont affirmé plusieurs militants. « Les personnes arrêtées sont sauvagement frappées et maltraitées. Les maisons sont saccagées », a raconté un militant. Cette tactique a pour objectif de faire réduire les manifestations mais celles-ci « se poursuivent dans toutes les régions ». La répression a ainsi fait hier au moins trois morts à Deir ez-Zor, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Les forces de sécurité syriennes ont en outre tué cinq personnes à Kfar Noubouzeh, près de Hama, lors des funérailles de plusieurs villageois victimes la veille d’une offensive de l’armée, ont rapporté des militants d’opposition. Des policiers qui avaient pris position sur le toit d’une école et sur une citerne municipale ont pris pour cibles des centaines de personnes qui scandaient des slogans contre le président Bachar el-Assad, ont-ils ajouté.
Malgré les violences, les femmes de Hama sont descendues plus tard dans les rues pour demander la libération de tous les détenus.
À Homs, le cadavre d’un homme kidnappé quatre jours auparavant a été remis à sa famille, et un deuxième est décédé des suites de blessures subies samedi lors d’opérations militaires, dans cette ville-martyr, a ajouté l’OSDH. Selon des militants, une vague d’arrestations a également eu lieu, ce qui n’a pas empêché les opposants de manifester dans la soirée.
Al-Arabiya a également indiqué que trois insoumis ont été tués dans des combats à Rastan, dans la localité de Homs, alors qu’al-Jazeera a fait état de fortes explosions.
Par ailleurs, au moins 34 personnes ont été interpellées dans la ville de Zabadani à 50 km à l’ouest de Damas, où l’armée s’est déployée à l’aube, selon l’OSDH et les Comités locaux de coordination (LCC), qui chapeautent la mobilisation. Les chars de l’armée ont également investi le village de Sankoul à Jabal Zawiya.
Des militants ont en outre indiqué que d’intenses coups de feu ont été entendus à l’intérieur d’un centre scientifique à Barza, à Damas.
Contre Moscou
Sur le plan des revendications, des militants avaient appelé à « une journée de colère » pour protester contre le soutien russe au régime, malgré la répression qui a fait au moins 2 600 morts selon l’ONU. Dès lundi soir, des manifestations ont eu lieu à Deraa et à Homs. Les protestataires ont brûlé le drapeau russe et dénoncé le soutien de Moscou au régime du président Assad, accusant la Russie de « participer ainsi à l’assassinat du peuple syrien ». Des rassemblements massifs ont également eu lieu dans plusieurs villes du Hauran, à Alep, Deraa, Houla, Idleb, Kfar Nabel, Darbasiya, Talbisseh, Amouda et Qamishli où les forces de sécurité ont tiré du gaz lacrymogène pour disperser les opposants.
Rappelons que le président russe avait jugé inutile, contrairement à ce pour quoi œuvrent les États-Unis et les grandes capitales européennes, d’imposer de nouvelles sanctions au régime, allié de longue date de Moscou qui bloque une résolution du Conseil de sécurité condamnant la répression en Syrie. Le Conseil de sécurité s’est limité jusqu’à présent à une simple déclaration sur la Syrie, adoptée début août et d’une valeur moindre qu’une résolution.
Enfin, concernant l’arrestation de la psychanalyste Rafah Nached, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, a demandé aux « autorités syriennes de libérer cette personnalité médicale éminente, connue internationalement ». « Une fois de plus, les autorités syriennes font preuve de leur mépris des droits de l’homme les plus élémentaires », a-t-il ajouté.
(Sources : agences et rédaction)
Les autorités syriennes ont intensifié hier d’une façon de plus en plus violente et musclée les arrestations des dissidents et les perquisitions dans toutes les régions de Syrie dans une nouvelle tactique visant à faire cesser les manifestations qui secouent le pays depuis près de six mois.« Les arrestations et les perquisitions menées par les services de sécurité vont en...
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