La visite de M. Arabi, prévue initialement mercredi avant d'être reportée, vise à soumettre au président syrien un plan de 13 points appelant à l'"arrêt immédiat" de la répression du mouvement de contestation et à la tenue d'une élection présidentielle pluraliste à la fin du mandat de M. Assad en 2014.
La proposition enjoint également le président syrien à "entamer des contacts sérieux avec les représentants de l'opposition syrienne".
La proposition a été saluée par les Comités locaux de coordination (LCC) chapeautant la contestation, qui ont évoqué une "bonne base pour résoudre la crise" tout en déclarant ne pas faire confiance au "régime assassin" de M. Assad et en émettant des réserves sur le scénario d'un scrutin en 2014.
Dans une récente déclaration, M. Arabi a affirmé qu'il était chargé "par la Ligue arabe de transmettre un message clair au régime syrien concernant ce qui se passe en Syrie, la nécessité d'arrêter les violences et de mettre immédiatement en oeuvre des réformes".
Dans la proposition que doit transmettre le chef de l'organisation regroupant 22 pays arabes, M. Assad est également appelé à libérer les prisonniers politiques et à indemniser ceux qui ont été lésés par la répression du mouvement de contestation qui dure depuis près de six mois.
La proposition, approuvée lors d'une réunion en août au Caire des ministres arabes des Affaires étrangères, appelle à l'"organisation d'une élection présidentielle pluraliste ouverte à tous les candidats éligibles en 2014", à la fin du mandat de M. Bachar, arrivé au pouvoir à la mort de son père Hafez en 2000.
Vendredi, des milliers de manifestants ont réclamé pour la première fois une protection internationale face à la répression. Selon l'ONU, les violences ont fait au moins 2.200 morts depuis le début des manifestations à la mi-mars, en majorité des civils. Le régime affirme pour sa part se battre contre des "bandes terroristes" et refuse de reconnaître l'ampleur de la contestation.
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