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Liban

Multiplication des rixes à main armée

Les rixes deviennent de plus en plus récurrentes au Liban. Les simples disputes se transforment rapidement en altercations à main armée. Les Libanais ont certes le sang chaud, et la prolifération des armes auprès d’une bonne partie d’entre eux ne facilite pas les choses.
Maintes fois, une altercation verbale entre voisins pour une place de parking, ou un simple incident sur une priorité de passage peut mener à l’utilisation d’une arme ou à un échange de coups de feu. Les forces de l’ordre interviennent à la fin de la rixe, quand le mal est fait. Et dans diverses localités libanaises, notamment dans la Békaa et au Liban-Sud, où les individus armés bénéficient d’une couverture politique ou encore quand la loi des clans est toujours de mise, les responsables ne sont jamais arrêtés.
Hier en soirée, une rixe dans le quartier chiite de Zaatariyé, à Fanar, a dégénéré en échanges de coups de feu entre les membres de la famille Zeaïter. La cause de l’incident qui a fait sept blessés, dont cinq dans un état grave, est la distribution des abonnements du générateur électrique. De plus, pour ouvrir la route embouteillée au niveau de Dora, des habitants de ce quartier qui transportaient les blessés ont tiré des coups de feu en l’air.
À Khraybé, dans le caza de Baalbeck, deux clans, les Kanaan et les Issa, se sont disputés à cause d’un litige sur la propriété d’un terrain. La dispute a rapidement tourné aux rafales de tirs. Le bilan est de six morts et de plusieurs blessés.
Selon des témoins, l’oncle aurait tué quelques-uns de ses neveux ainsi que des membres de leur famille. L’armée s’est déployée en masse mais n’a pas encore arrêté le ou les responsables du carnage.
Dans la Békaa-Ouest, dans le village des Marj, un contentieux entre les familles Ghazi et Osman a conduit à un échange de tirs à l’artillerie légère, faisait seize blessés, transportés dans divers hôpitaux de la Békaa. Après l’incident, l’armée a quadrillé le secteur, patrouillant dans le village. Trois personnes ont été arrêtées et les perquisitions se poursuivent.
Toujours dans la Békaa, dans le village de Ali Nahri, deux frères, H.T. et M.T., ont tiré sur H.B. le blessant à la jambe. Un vieux contentieux les opposait. Une autre personne qui se trouvait à proximité a également été blessée par des éclats de balle. Les deux frères ont pris la fuite, mais l’enquête se poursuit.
À Aley, dans le village de Dakoun, Chafic Saïfi, 33 ans, a été tué par balles et son camarade, Ismat Kobeissy, un ressortissant syrien, 33 ans, a été blessé quand des inconnus ont tiré en leur direction. Trois personnes ont été arrêtées dans l’affaire.
Enfin à Okeibé, dans le Kesrouan, J.D. a tiré sur son voisin N.D. à cause d’un contentieux relatif à des escaliers en cours de construction. Les forces de l’ordre sont intervenues et ont arrêté les responsables de la rixe.
Les rixes deviennent de plus en plus récurrentes au Liban. Les simples disputes se transforment rapidement en altercations à main armée. Les Libanais ont certes le sang chaud, et la prolifération des armes auprès d’une bonne partie d’entre eux ne facilite pas les choses.Maintes fois, une altercation verbale entre voisins pour une place de parking, ou un simple incident sur une priorité...

commentaires (4)

L'état peut agir mais le chantier est immense et on pourra vite se résigner à un constat d'échec et d'impuissance car c'est avant tout une question de culture, d'éducation et d'intelligence. On a l'impression qu'on découvre ce phénomème ou son exacérbation, mais hélas nous avons toujours eu ce comportement barbare et il perdurera tant que l'éducation, la pauvreté, l'illétrisme et le sentiment d'impunité règnent au liban. Si ces agissements étaient sanctionnés par de lourdes peines et si aussi les responsables de ces actes, quelque soit leur puissance et leur appartenance, sont arrêtés, nous aurons alors des résultats meilleurs.

LACAND Raymond

04 h 05, le 02 septembre 2011

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Commentaires (4)

  • L'état peut agir mais le chantier est immense et on pourra vite se résigner à un constat d'échec et d'impuissance car c'est avant tout une question de culture, d'éducation et d'intelligence. On a l'impression qu'on découvre ce phénomème ou son exacérbation, mais hélas nous avons toujours eu ce comportement barbare et il perdurera tant que l'éducation, la pauvreté, l'illétrisme et le sentiment d'impunité règnent au liban. Si ces agissements étaient sanctionnés par de lourdes peines et si aussi les responsables de ces actes, quelque soit leur puissance et leur appartenance, sont arrêtés, nous aurons alors des résultats meilleurs.

    LACAND Raymond

    04 h 05, le 02 septembre 2011

  • Que le Liban soit habité par des citoyens qui ont la gachette facile est inacceptable,il faudra bien que la police fasse son travail le meiux possible et d'une main de fer. Que la presse par contre ne relate que les faits sanglants ayant lieu dans des zones 'comme par hasard' habités par des citoyens d'une religion précise ..et prétenduement protégés par un parti au pouvoir relève de l'amalgame et de la mauvaise foi ,et reste inacceptable. Il faudra bien un jour qu'on en finisse de cette sinistrose qui consiste à accuser 'l'autre' de tous les maux alors que personne,je dis bien PERSONNE n'est exempt de ces défauts dont on n'arrive pas à se débarasser. Selim Chams

    chams selim

    03 h 48, le 02 septembre 2011

  • Darwin avait raison..

    Jacques Nacouzi

    22 h 19, le 01 septembre 2011

  • Ce n'est qu'un comportement lâche et barbare, quelqu’en soient les raisons. L’état libanais doit mettre fin rapidement à cette situation qui pénalise tous les libanais et les mettent dans une situation pire que celle vécue pendant la guerre civile. L'image de notre pays ne supporte plus d’être entachée par ces attitudes ridicules et irresponsables. S’il existe parmi nos compatriotes des gens qui idolâtrent les armes, je suis de ceux qui n’y voient que mort et désolation. Il serait temps d’en finir et d’établir l’autorité de l’état, et rien que cette autorité, sur tout le territoire national.

    Joseph MAROUN

    20 h 32, le 01 septembre 2011

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