Plusieurs prêtres et laïcs catholiques, dont le nombre exact n'est pas connu, et qui appartenaient à l'Eglise « clandestine » (non reconnue par les autorités chinoises) du diocèse de Tianshui dans la province de Gansu (nord), ont été appréhendés le week-end dernier. Ils ont été conduits dans des centres de détention, selon les agences Asianews (de l'Institut pontifical des missions étrangères PIME) et Eglises d'Asie (Missions étrangères de Paris). Ils comptaient parmi eux l'évêque émérite de Tianshui, Mgr Casmir Wang Milu, selon Asianews, qui observe que l'évêché vacant de Tianshui est l'un de ceux où le gouvernement chinois entend placer un autre de ses candidats sans approbation pontificale.
Depuis les ordinations illicites menées récemment par le gouvernement chinois et les excommunications venues de Rome pour les évêques concernés, les responsables de l'Eglise « officielle » en Chine ont annoncé qu'ils préparaient d'autres ordinations de ce type. Ces ordinations créent depuis l'an dernier une situation de tension entre le Vatican et Pékin, après des années de relatif apaisement.
Les arrestations au sein de l'Eglise catholique clandestine ont été précédées d'une autre rafle policière, en milieu protestant cette fois, mais concernant toujours des chrétiens appartenant à des Eglises « non enregistrées », révèle l'agence Eglises d'Asie. Les faits, qui se sont produits fin juillet, viennent seulement d'être révélés par ChinaAid Association, ONG de défense de la liberté religieuse dans le pays, que cite cette agence missionnaire. Le 26 juillet, selon l'ONG, plus d'une vingtaine de pasteurs et de laïcs appartenant à ces Eglises ont été appréhendés lors d'une réunion à Wuhai (Mongolie intérieure). Six d'entre eux ont été relâchés rapidement en raison de leur âge ou état de santé, mais les 15 autres ont été incarcérés pour « pratique d'un culte menaçant la sécurité de l'Etat », a indiqué l'ONG.